Ce lundi 15 juin, les assises du Val-de-Marne ont condamné à onze ans de prison un jeune père de 22 ans pour avoir frappé mortellement son fils de cinq mois, en février 2017, à Alfortville (Val-de-Marne). Il encourrait trente ans de réclusion, rapporte le Parisien, qui a suivi l'affaire. Mais la justice veut croire en son "avenir". 

Devant la cour, l'accusé a évoqué un sentiment de "jalousie" envers le bambin. L'avocate générale a évoqué "une rivalité ressentie" chez le père, envers ce bébé dont il ne voulait pas.

"Elle [la mère, ndr] n'a pas vu qu'elle le contraignait dans une paternité", rapporte l'avocate de la mère, Maître Julie Cerman, citée par le quotidien francilien. Le couple s'éloigne, le père voit son fils "deux ou trois par semaine". 

Un bébé battu

Le meurtre a lieu dans l'appartement des beaux-parents du père, où il se trouve seul avec l'enfant ce jour-là. "Il ne faisait que pleurer, pleurer", raconte-t-il à la juge, selon Le Parisien. C'est là qu'il l'aurait frappé plusieurs fois. L'enfant est emmené à l'hôpital, où il meurt de ses blessures. 

Ce n'était pas la première fois que le père s'en prenait violemment à son fils, lorsqu'il était seul avec lui. Ayant bénéficié d'un non-lieu pour complicité, puis constituée partie civile, la mère regrette n'avoir rien vu. Elle a un nouveau compagnon, avec lequel elle a eu une petite fille.