Aux États-Unis, un enfant noir refusé d’un restaurant à cause de son short, pas l’enfant blanc

« Aime ton voisin », sur la pancarte d’une des dizaines de manifestants de « Black Lives Matter », le 21 juin 2020 à Branson (Missouri, Etats-Unis)

« Aime ton voisin », sur la pancarte d’une des dizaines de manifestants de « Black Lives Matter », le 21 juin 2020 à Branson (Missouri, Etats-Unis) USA TODAY NETWORK/SIPA USA/SIPA / USA TODAY NETWORK/SIPA USA/SIPA

Sous prétexte de code vestimentaire, une femme noire et son fils ont été refusés par un restaurant… où un autre enfant, blanc, était admis bien qu’habillé de façon similaire.

Alors que les Etats-Unis n’en finissent pas d’être secoués par la mort de George Floyd, un Afro-Américain tué lors d’un contrôle de police à Minneapolis, une affaire de discrimination vient illustrer ce qu’est le racisme au quotidien.

A Baltimore, une femme noire, Marcia Grant, s’est vue refuser d’être servie avec son fils de 9 ans dans un restaurant, Ouzo Bay Monday, parce qu’il portait des baskets, un short et un T-shirt Air Jordan. Une tenue sportive prétendument incompatible avec le code vestimentaire de l’établissement, rapporte « USA Today » ce mardi 23 juin.

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Mais comme le montre la vidéo qu’elle a diffusée lundi, très commentée sur les réseaux sociaux, un autre enfant avait été admis dans le restaurant malgré des tenues similaires. Mais lui était blanc…

Le directeur suspendu indéfiniment

Le groupe Atlas Restaurant, qui possède entre autres établissements l’Ouzo Bay, s’est excusé publiquement de cet incident « extrêmement perturbant » et annonce avoir « suspendu indéfiniment » le directeur responsable.

« Les codes vestimentaires dans les propriétés d’Atlas sont le fruit des retours des clients, mais ils n’ont en aucune manière été conçus pour être discriminatoires », assure le groupe, qui affirme que le code vestimentaire ne concerne aucun enfant de moins de 12 ans dans ses restaurants.

L’entreprise, qui possède une douzaine de restaurants dans le Maryland, en Floride et au Texas, avait déjà été mise en cause en septembre 2019, pour un code vestimentaire perçu comme discriminatoire pour les Noirs et les Latinos dans un autre de ses restaurants, à Washington, appelé Choptank. Critiqué, Atlas avait amendé son texte, enlevant notamment une ligne déclarant que la direction pouvait « appliquer cette politique à discrétion ».

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