Municipales : la descente aux enfers d'En marche à Paris Contenu réservé aux abonnés
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Longtemps favori de l'élection municipale à Paris, le parti présidentiel s'est effondré, laissant le champ libre à Anne Hidalgo. Retour sur douze mois où rien ne s'est passé comme prévu.
Par Grégoire Poussielgue, Pierre-Alain Furbury, Laurent Thévenin
Un premier candidat loin de faire l'unanimité et contraint de se retirer après la diffusion d'une vidéo sexuelle, des choix stratégiques inopérants, une lutte fratricide avec un dissident de La République En marche (LREM) et une candidate remplaçante en plein doute… Ce cocktail explosif a eu raison des ambitions du parti d'Emmanuel Macron à Paris. A l'heure où les trois candidates encore présentes au second tour des municipales - Agnès Buzyn (LREM), Rachida Dati (LR) et Anne Hidalgo (PS) - tiennent ce mercredi leur dernier débat télévisé, retour sur une campagne devenue un cauchemar pour la majorité. « Tout le monde s'accordait à reconnaître que le bilan d'Anne Hidalgo était nul et, au final, elle va être réélue ! C'est vraiment Paris, capitale de tous les gâchis », s'étrangle un ancien ministre de droite.
Au printemps 2019, Paris était pourtant une ville largement gagnable pour les macronistes. Ils en faisaient même un emblème de leur stratégie d'implantation locale . L'ancien ministre de l'Economie y avait fait une razzia au premier tour de la présidentielle (34,8 % des voix) et aux législatives (13 députés sur 18). Aux élections européennes de mai 2019, les voyants étaient toujours au vert, avec 33 % des suffrages. Les scores impressionnants dans les arrondissements de droite - plus de 46 % dans les 7e, 8e et 16e, 40 % dans le 17e - laissent une certitude dans le parti : Paris se gagne à droite. « Macron a eu un peu d'arrogance à penser qu'une élection municipale, qui plus est à Paris, est le simple reflet d'un rapport de force national », dit-on à droite.
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