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Coronavirus : des "dizaines de faux positifs" en Meurthe-et-Moselle à cause d'un réactif de mauvaise qualité

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Pas de flambée des cas de Covid-19 en Meurthe-et-Moselle malgré les chiffres de l'agence régionale de santé. Selon le CHRU de Nancy, plusieurs dizaines de tests sont revenus positifs à cause d'un réactif de mauvaise qualité. Les patients concernés sont contactés.

Le bus de dépistage gratuit propose à ceux qui le souhaitent de faire un test PCR, par voies nasales. Le bus de dépistage gratuit propose à ceux qui le souhaitent de faire un test PCR, par voies nasales.
Le bus de dépistage gratuit propose à ceux qui le souhaitent de faire un test PCR, par voies nasales. © Radio France - Marie Roussel

Depuis le début de la semaine, les autorités de santé tentaient d'expliquer une nette hausse augmentation du nombre de cas de Covid-19 en Meurthe-et-Moselle : le taux d'incidence (nombre de cas pour 100.000 habitants) avait doublé en 24 heures passant en fin de semaine dernière de 14,5 à 29. Après vérification, il s'agissait en fait de faux positifs selon le professeur Christian Rabaud, infectiologue et président de la commission médicale d'établissement du CHRU de Nancy.

Un réactif "de mauvaise qualité"

Selon le professeur Rabaud, plusieurs dizaines de tests effectués dans plusieurs sites du département de Meurthe-et-Moselle sont revenus positifs à cause d'un problème de qualité d'un réactif au laboratoire : 

"C'est un phénomène qui a touché la toute fin de semaine dernière, vendredi 19 [...] On s'est pas trompé de réactif mais il peut y avoir de temps en temps dans un lot un réactif de mauvaise qualité. Ce réactif, qu'on a re-testé était défaillant. On l'a signalé à la réactovigilance pour prévenir d'autres établissements qui utiliseraient le même réactif."

Les patients concernés, qui ont pu être testés dans différents points du département, ont été contactés depuis ce mercredi soir, annonce le professeur Rabaud : 

"Nous avons renvoyé à toutes les personnes qui avaient eu un résultat faussement positif un message correctif avec la possibilité pour elle de se retourner soit vers le Samu qui est au courant, soit vers le médecin infectiologue de garde du CHU pour les rassurer complètement s'il en était besoin."

"Pas de reprise de l'épidémie"

Une mésaventure qui ne remet pas en cause la stratégie en Meurthe-et-Moselle de dépistage de proximité même pour des personnes asymptomatiques : 

"On est désolés mais dans le système il y a un élément qui a dysfonctionné. Le système est fait pour aller vite pour très vite s'intéresser aux cas contacts. On peut être pris dans la précipitation. Mais il faut relativiser. Certes, le chiffre peut impressionner mais je rassure, il n'y a pas de reprise de l'épidémie."

Ce jeudi, le ministre de la santé Olivier Véran a annoncé le lancement d'une campagne de dépistage "de grande ampleur" pour identifier "d'éventuels clusters dormants."

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