La « blanchité » ou l’incrimination à fleur de peau (5/7)

Vue aérienne d’une banlieue enneigée dans l’Utah (photo originale – retouche JV)

Le glissement sémantique de la « blancheur » à la « blanchité » correspond à un changement de paradigme dans les sciences humaines et sociales, notamment dans le cadre des études postcoloniales. Il consiste en l’essentialisation d’un donné, jusque-là appréhendé, consciemment ou non, sous l’angle d’une caractéristique biologique (la « blancheur »), désormais pensé comme une construction socioculturelle (la « blanchité »). Ce faisant, le concept de blanchité dilate le cadre des études coloniales pour introduire une forme de continuité chronologique, pour ne pas parler de transmissibilité à travers le temps. Plutôt que de focaliser strictement sur la réalité historique qui a présidé à la conquête et à la mise en coupe réglée de vastes territoires, il décentre le regard sur l’identité présumée qui naît du fait même d’avoir dominé. Cette thèse est devenue la pierre angulaire d’un édifice aussi bancal que dangereux.

De l’hypothèse à l’axiome

Articulée à d’autres concepts comme celui de « colonialité », la blanchité a été érigée par certains en grille de lecture exclusive du fait colonial et, par extension, du fonctionnement des sociétés occidentales. Si les sociétés coloniales ont tenu par le passé, c’est en vertu d’un sentiment de supériorité raciale. Pour que les Européens soient en mesure d’exercer durablement leur domination, à grande échelle, encore fallait-il qu’ils en soient effectivement imbus et qu’ils entraînent les dominés dans ce système de pensée. La lecture de Frantz Fanon et Albert Memmi vérifie la pertinence de cette analyse. Faut-il pour autant lui faire déborder à l’infini le cadre chronologique dont elle tire sa légitimité première ? Ce qui pourrait inspirer une utile réflexion devient, dans la démarche de certains militants, une thèse donnant lieu à des interprétations systématiques s’exonérant de tout effort de contextualisation. Le concept de blanchité décrit une identité raciale hégémonique de tous les temps, et non plus un ensemble de normes et de pratiques de domination circonscrites à l’époque où le pouvoir colonial s’exerçait effectivement.

S’il est nécessaire de questionner la place de la population dite majoritaire et celle des minorités, quelles qu’elles soient, dans la vie d’un État, celles de leurs droits respectifs et de leur visibilité, il devient hasardeux, pour ne pas dire dangereux, de faire de « l’hégémonie blanche » une grille de lecture déshistoricisée et décontextualisée, apte à rendre compte à la fois de phénomènes survenus durant la conquête du Nouveau Monde et des rapports sociaux dans nos quartiers populaires – et au-delà.

La blanchité conduit ainsi à envisager, sous des traits fixes, un oppresseur de tous les temps et de tous les peuples (non blancs). D’une culture coloniale, on glisse sans difficulté à une nature coloniale, héréditaire et stable, dont on perçoit aujourd’hui la version radicale : le blanc opprime parce qu’il est blanc.

Échec à la majorité

La blanchité se révèle donc un concept toujours actualisable. L’organisation d’un festival féministe à Paris intitulé « Sortir de l’hétérosexualité », en septembre 2019, a donné lieu à l’explication suivante, fournie par l’une de ses organisatrices : « la construction de l’hétérosexualité comme mode d’organisation de la vie désirable est infusée par la blanchité: la famille désirable c’est la famille blanche, une descendance blanche, un idéal de pureté et de normalité qui va reléguer toutes les familles non-blanches et des milieux populaires dans une sorte de classe dangereuse. »

Dans un autre contexte, une journaliste de France culture explique : « Le terme ‘blanchité’ désigne plutôt une condition, et finalement une place dans la société. Cette place n’est pas figée : on ne parle pas biologie ici, mais hégémonie sociale, politique, culturelle… D’ailleurs, bien souvent, la blanchité se combine à d’autres facteurs comme la classe sociale ou le sexe par exemple, qui, pris ensemble, cisèlent distinctement les trajectoires – les Blancs non plus ne sont pas égaux ; simplement, en France par exemple, ils sont majoritaires, et souvent mieux lotis que les non-Blancs, statistiquement. »

Bien des précautions rhétoriques peuvent être prises pour éviter la dérive biologique, celle-ci revient toutefois sans cesse au galop sous l’autorité de la statistique. Car si les « Blancs » sont majoritaires et qu’ils sont « souvent » mieux lotis que les « non-Blancs », un tel constat délivre implicitement un viatique pour les appréhender systématiquement sous ce prisme structurel. Le fait majoritaire est-il synonyme d’hégémonie et de domination ? Empêche-t-il, sous toutes latitudes et en toutes circonstances, l’existence socioculturelle des minorités ? Se traduit-il nécessairement par leur oppression et leur invisibilisation ? Les bloque-t-il fatalement dans leur ascension ? Ces questions n’encombrent pas l’analyse puisque tout se résume « simplement ».

Une identité à charge

Le néologisme blanchité est problématique en ce qu’il associe le terme de blancheur – donné biologique dont on ne peut se départir – et celui d’identité qui se définit aussi bien par des éléments immuables que par des éléments choisis. La blanchité est de fait un concept qui tend, qu’on le veuille ou non, à enfermer : s’il est possible d’abandonner, au cours d’une existence, certains éléments choisis ou imposés – la religion, la culture, la nationalité… –, on ne peut renoncer à ses phénotypes. La blanchité resserre donc l’identité autour d’un critère et en pervertit le sens. Elle en restreint la pluralité et facilite l’essentialisation. Elle entretient l’illusion d’un continuum naturel, réduisant l’homme blanc à l’oppresseur, à l’exclusion de toutes autres qualités et de tous autres oppresseurs.

Il est à noter que le concept de « blanchité » est préféré à celui de « blanchitude » au prétexte que, sur le modèle de celui de « négritude », ce dernier consisterait en « une affirmation de ce qui serait positif dans une ‘culture’ blanche, ce qui est parfaitement contradictoire avec le concept [de whiteness] ».  Il y a là un parti pris qui interpelle, dès lors qu’il invite à considérer une partie de l’humanité, même en précisant qu’il s’agit d’une « catégorie fictive », de façon péjorative. Alors que la judéité, l’islamité ou la négritude procèdent de définitions ouvertes et positives du fait de s’affirmer juif, musulman ou noir, la blanchité réduit l’identité blanche à une dimension inique portant les germes de la criminalité. En 2013, le chercheur Vincent Geisser voyait, par exemple, dans l’islamité, la réappropriation par les musulmans d’une « partie de leur héritage culturel et religieux de manière positive. »  Force est de constater que cette vision ne fonctionne pas pour « le blanc », dont la place dans l’Histoire est circonscrite à l’impérialisme et à la domination. En conséquence, la blanchité est une identité sinon à éradiquer, du moins à réassigner d’urgence à une position qui amène le blanc à comprendre la profondeur de ses crimes et l’impossibilité d’accéder à la rédemption autrement qu’en écoutant désormais la parole des « racisés » avec la même déférence qu’ils ont exigée d’eux durant des siècles. C’est ce qui fait sa singularité et ce qui entretient l’idée d’un monopole blanc de l’oppression, qui est à la fois un non-sens historique et une arme terrible de disqualification.

L’inversion du stigmate ?

Du passé criminel, comme un héritage immuable, au « privilège » aujourd’hui… tout concourt à nourrir l’idée que « le Blanc » est à contre-courant de la marche de l’Histoire et qu’il l’entrave par nature. Serait-il en mesure de renoncer à ses privilèges autrement qu’en disparaissant ou se trouvant minorisé à son tour ? Ses chances sont minces. Car tant qu’il est majoritaire, prisonnier de la statistique, le voici condamné à être « mieux loti » que les non blancs et à bénéficier d’ « avantages immérités ».

Le concept de blanchité apparaît dès lors comme une machine de guerre produisant sans fin des sous-concepts qui sont autant de slogans stigmatisants : privilège blanc, fragilité blanche, larmes blanches, complexe du sauveur blanc, féminisme blanc, gauche blanche, antiracisme blanc… Ces expressions, qui fragmentent l’humanité, connaissent un succès notable sur les réseaux sociaux et bien au-delà : elle montre les limites d’une adjectivation prétendant émanciper, par la conscientisation, lorsqu’elle ne conduit qu’à l’assignation et à la culpabilisation. Quand le concept devient slogan, il est légitime de s’interroger sur les implicites qu’il véhicule. Car la question doit être posée, encore et encore : à quel moment un « blanc » apparaît-il physiquement libéré de son privilège invétéré, et peut-il s’en libérer autrement que par la repentance ou la contrition indéfinie ? L’histoire ne le dit pas. Il y a là une impasse intellectuelle majeure, une porte ouverte à toutes les dérives sectaires et un combustible de choix pour ceux qui, à l’extrême droite, défendent la théorie conspirationniste du White genocide.

13 réponses sur “La « blanchité » ou l’incrimination à fleur de peau (5/7)”

  1. « À quel moment un « blanc » apparaît-il physiquement libéré de son privilège invétéré, et peut-il s’en libérer autrement que par la repentance ou la contrition indéfinie? »

    Quand les blancs auront changé de regard sur les « non blancs ». Quand ils auront enfin déconstruit la vision qu’ils ont des personnes venues d’Afrique (Maghreb ou sub-Sahara), vision héritée (le plus souvent inconsciemment, donc sans mauvaise intention) des deux siècles passés. Ce n’est pas un problème d’histoire, de passé. C’est un problème du présent. Si ce regard, cette vision changent, tout s’arrangera. D’autre part, concernant la blanchité, pensez à toutes ces personnes noires (des femmes, en grande majorité) qui se blanchissent la peau. Cette pratique délirante n’est-elle pas le signe d’une domination culturelle toujours présente?

  2. Les délires racistes des indigénistes, basés sur la réécriture de l’Histoire et l’ignorance la plus crasse, renvoient très exactement à l’idéologie nazie du siècle dernier. Le Blanc est renvoyé à sa « blanchitude » de la même manière que le Juif est renvoyé à sa judéité. Pour Drumont et pour les nazis du vingtième siècle, Juif = privilégié et privilégié = ennemi à éliminer donc Juif = ennemi à éliminer. Pour les nazis indigénistes du vingt et unième siècle Juif et Blanc = privilégiés et privilégiés = ennemis à éliminer donc Juif et Blanc = ennemis à éliminer. L’extrême droite traditionnelle (Soral, KKK, etc) considère également les Juifs comme des privilégiés : sur ce plan-là, entre autres, suprémacistes blancs et suprémacistes noirs ou indigénistes se rejoignent explicitement.
    L’article aurait pu citer à titre d’illustration ce qui s’est passé au Zimbabwe au début des années 2000 : le dictateur raciste et homophobe Robert Mugabe (qui soit dit en passant parlait en termes élogieux d’Hitler) a décrété que les fermiers blancs qui étaient nés dans son pays étaient des privilégiés et a envoyé ses milices les expulser de force, ce qui a entraîné des massacres de familles entieres, femmes et enfants inclus. La plupart des survivants ont dû fuir ce pays (leur pays) en catastrophe pour éviter un pareil sort. Voilà ce qui se produit lorsqu’un indigéniste arrive au pouvoir. Au lieu de d’évoquer un « Génocide blanc » qui n’a pas eu lieu, il faudrait rappeler que tous les génocides passés et avérés (contre les Arméniens, les Juifs, les Tutsis ) ont été précédés de massacres, de crimes racistes isolés et de stigmatisation verbale : « L’ensauvagement des mots précède et prépare l’ensauvagement des actes » Mona Ouzouf.
    La notion de « privilége blanc »(qui englobe les Juifs) relève intrinsèquement d’un discours d’extrême droite et de l’incitation à la haine raciale et antisémite. Et en tant que telle devrait donc relever du droit pénal.

    1. Le privilège blanc n’est pas un privilège systémique, nous sommes d’accord (la constitution est claire sur ce point). En revanche, il constitue un privilège de fait, un privilège quotidien: celui de n’être, en France, ni noir, ni d’origine arabe ou berbère, avec tous les inconvénients que cela implique (inutile de revenir sur ces derniers, on les a évoqués maintes fois depuis trente ans).
      Pour le reste, je vous renvoie à mon commentaire ci-dessus, qui pour moi touche au fond, aux causes du problème, le mouvement indigéniste n’étant qu’une conséquence (néfaste, je suis d’accord avec vous sur ce point). Et évitons les parallèles hasardeux. Le nazisme c’est le nazisme: un régime particulier, avec ses spécificités, dans une époque particulière et dans un pays précis. Les parallèles ne font que rajouter de la confusion au débat. Car si je suis votre logique, je pourrais dire que la droite israélienne est nazie (alors qu’en fait, elle est « seulement » d’extrême droite). Vous voyez l’absurdité?

      1. Le nazisme est une idéologie. Cette idéologie existait avant l’arrivée d’Hitler au pouvoir et existait encore apres sa chute. Par ailleurs pour comprendre ce qu’est le fascisme il faut lire l’étude de l’ur-fascisme d’Umberto Eco. Celui-ci démontre que le fascisme n’est pas quelque chose de délimité dans le temps et l’espace mais possède un certain nombre de caractéritiques (or les indigénistes cochent TOUTES les cases ) qui se manifestent ‘d’époque en époque et renaissent sous de nouvelles formes. Donc à la rigueur on peut remplacer le terme « nazis indigenistes » par celui de « fascistes indigénistes » plus exact sur le plan sémantique mais designant in fine la même réalité.

        1. Je suis en désaccord avec Eco. Le nazisme est né dans les années 20, dans les circonstances historiques que vous connaissez. S’il a survécu à la guerre, il ne s’agit que de scories de l’histoire, de la même manière que les royalistes ont survécu à la fin de la monarchie. Il y a également toujours des partisans du communisme d’Etat. Ces survivances idéologiques sont totalement déconnectées du réel, de la réalité sociologique et politique d’aujourd’hui. Comme disait je ne sais plus qui (je crois que c’est P. Valéry), parfois les choses durent sans que dure leur raison d’être. Bref, ce sont des idéologies à but militant, identitaire, mais sans prise sur le réel. Des idéologies groupusculaires.

          1. Eco parle du fascisme en tant qu’idéologie : son propos ne concerne pas que le régime hitlérien. Ou le régime turc, ou le régime japonais allié des nazis. Ou le régime Mussolinien. Ou Vichy. Il décrit les caractéristiques propres à l’idéologie fasciste et sa capacité à se reproduire sous de nouvelles formes, mais avec un fond identique. Depuis un demi-siècle et surtout depuis les années 1990, les faits lui donnent amplement raison. Je ne suis pas optimiste parce que l’Histoire se répète inlassablement, sous de nouvelles formes, et les humains ne tirent jamais les leçons du passé.

  3. J’ajoute ceci: vous voulez absolument (pour des raisons qui vous appartiennent, mais qui sont à mon avis très partiales) focaliser le débat sur les dérives des indigénistes, qui ne sont en fait qu’un épiphénomène. C’est dommage, car vous manquez l’essentiel de ce qui se passe actuellement: les Français, dans leur majorité, veulent en finir avec les scories du racisme et du colonialisme, et commencer une nouvelle ère, une nouvelle concorde. Il faut être optimiste.

  4. Le nazisme est une idéologie. Cette idéologie existait dans les annés precédant l’arrivée d’Hitler au pouvoir et existait encore apres sa chute. Par ailleurs pour comprendre ce qu’est le fascisme il faut lire l’étude de l’ur-fascisme d’Umberto Eco. Celui-ci démontre que le fascisme n’est pas quelque chose de délimité dans le temps et l’espace mais possède un certain nombre de caractéritiques (or les indigénistes cochent TOUTES les cases ) qui se manifestent ‘d’époque en époque et renaissent sous de nouvelles formes. Donc à la rigueur on peut remplacer le terme « nazis indigenistes » par celui de « fascistes indigénistes » plus exact sur le plan sémantique mais designant in fine la même réalité.

    1. Les totalitarismes du 21e s. seront différents de ceux du siècle dernier. Ils seront des totalitarismes numériques. Nous y sommes déjà.

  5. Je vous invite à lire « La psychologie de masse du fascisme » de W. Reich. Il montre comment le fascisme et le nazisme se sont appuyés sur l’idéologie chrétienne pour établir leur mainmise sur les esprits. Aujourd’hui, nous sommes largement dé-christianisés. Rien que cette différence sociologique abolit toute identification entre les deux époques, les deux idéologies (indigénisme et nazisme). Le nazisme et le fascisme ne se limitent pas au racisme. Ils sont des totalitarismes, ils englobent tous les aspects de la vie humaine, qu’elle soit individuelle ou collective (les totalitarismes ignorant la frontière entre les deux).

    1. Cette logique totalitaire se retrouve précisément chez R Mugabe et chez les indigénistes ou Daesch et les Talibans . La différence étant le caractère raciste des premiers et le caractère religieux des seconds. Mais les deux se recoupent très souvent.

      Par ailleurs W Reich semble avoir une vision très restreinte et euro-centrée du fascisme : le Japon, auteur de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité (ex massacre de la ville de Nankin en Chine ) était un régi me fasciste. Mais en aucun cas inspiré par le christianisme. La Turquie des années 1910 et 1920 encore moins, et Hitler s’est notoirement inspiré du génocide arménien pour mettre en place la Shoah. Ces deux exemples démontrent que la thèse de Reich est totalement biaisée, parce qu’elle ne prend pas en compte la globalité du sujet, même dans le contexte historique auquel il se refert.

  6. Super article, merci.
    Et la conclusion met en exergue tout le problème de cette théorie, en plus d’être uni factorielle, simpliste et essentialisante , elle n’offre aucune solution, elle n’est que double contrainte, et il est impossible de sortir sain de paradoxe pareil, encore plus sur des sujets aussi brûlants. Rien de bon ne va sortir de tout ça quelle tristesse…

  7. Il y un vrai problème avec le journal Le Monde qui devient vraiment une tribune permanente pour les thèses racistes du PIR. Comme l’illustre une fois de plus un récent article de William Audureau commençant par « la thèse du racisme « anti-blancs » ». Premièrement le racisme anti-blancs n’est pas une « thèse « , pas plus que l’antisémitisme n’en est une, et le racisme anti-blancs ne s’écrit pas entre guillemets. De nombreux crimes racistes sont commis contre des Blancs y compris aux USA, où en 2017 un jeune handicapé blanc a même été séquestré et torturé par 4 Afro-américains qui ont filmé la scène en lui proférant des insultes racistes. Sans que personne n’ait manifesté, soit dit en passant. Deuxièmement son article est à jeter, car si la plupart des Blancs tués aux USA sont tués par des Blancs, on peut également ajouter que la plupart des Noirs tués aux USA sont tués par des Noirs. Donc qu’est-ce ce genre d’article ? De la propagande raciste marquée par le syndrome de Stockholm d’un Blanc complexé.

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