Le président du Vénézuela, Nicolas Maduro, le 25 juillet 2019.

Le président du Vénézuela, Nicolas Maduro, le 25 juillet 2019.

afp.com/HO

Coup pour coup. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a condamné ce mardi l'expulsion de l'ambassadrice de l'UE du Venezuela et a annoncé des mesures de "réciprocité". "Nous condamnons et nous refusons l'expulsion de notre ambassadeur à Caracas et nous prendrons les mesures de réciprocité", a-t-il annoncé dans un message sur son compte Twitter.

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"Seule une solution négociée entre les Vénézuéliens permettra au pays de sortir de sa crise profonde", a ajouté le chef de la diplomatie européenne.

72 heures pour quitter le pays

Le président Nicolas Maduro a donné lundi 72 heures à la cheffe de la délégation de l'Union européenne à Caracas pour quitter le Venezuela, en réaction aux sanctions adoptées le même jour par l'UE contre onze fonctionnaires vénézuéliens.

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Le président socialiste a annoncé l'expulsion de la représentante de l'UE, Isabel Brilhante Pedrosa, lors d'un discours au palais présidentiel de Miraflores. "Qui sont-ils pour tenter de s'imposer par la menace ? Qui sont-ils ? Ça suffit ! C'est pourquoi j'ai décidé de donner 72 heures à l'ambassadrice de l'Union européenne pour quitter notre pays", a déclaré Nicolas Maduro.

"Nous réglerons cela en 72 heures (...) On lui fournira un avion pour qu'elle s'en aille mais nous allons mettre nos affaires en ordre avec l'Union européenne", a-t-il poursuivi. Le Venezuela a suspendu les vols commerciaux en raison de la pandémie de coronavirus.

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L'UE a sanctionné onze responsables vénézuéliens impliqués dans des actions contre l'opposition au gouvernement de Nicolas Maduro, dont Luis Parra qui a tenté de se substituer en mai à Juan Guaido à la présidence du Parlement. Juan Guaido est reconnu comme président par intérim du Venezuela par une cinquantaine de pays.

"La prétendue élection de Luis Parra n'était pas légitime car elle ne respectait pas les procédures juridiques, ni les principes constitutionnels démocratiques", a déclaré l'Union européenne. Le Venezuela a été en 2017 le premier pays d'Amérique latine à faire l'objet de sanctions de la part de l'UE.

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