Des grands patrons s’engagent pour un référendum contre la maltraitance animale

Ces chefs d’entreprise, réunis par le journaliste Hugo Clément, attendent des citoyens qu’ils se mobilisent pour interdire l’élevage en cage, les élevages à fourrure ou encore l’expérimentation animale.

Le référendum vise notamment à interdire les spectacles d’animaux sauvages.

Le référendum vise notamment à interdire les spectacles d’animaux sauvages. BRENDAN SMIALOWSKI/AFP

Xavier Niel (co-actionnaire de « l’Obs »), Marc Simoncini et Jacques-Antoine Granjon, trois patrons français, ont défendu ce jeudi 2 juillet l’idée d’un référendum d’initiative partagée (RIP) sur la cause animale, afin de lutter contre la maltraitance en proposant aux citoyens six mesures phares, dont la fin de l’élevage en cage.

Ces chefs d’entreprise, réunis par le journaliste Hugo Clément, à l’origine du projet, ont collaboré avec une vingtaine d’associations de défense des animaux. Ils attendent des citoyens qu’ils se mobilisent pour sortir de l’élevage intensif et interdire l’élevage en cage, les élevages à fourrure, la chasse à courre et traditionnelle, les spectacles d’animaux sauvages et l’expérimentation animale si les alternatives existent.

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Ces propositions sont en ligne sur le site referendumpourlesanimaux.fr.

« Prise de conscience »

Le RIP permet de soumettre une proposition de loi au référendum si elle est soutenue par au moins un cinquième des membres du Parlement (185 parlementaires) et 10 % des personnes inscrites sur les listes électorales (soit 4,7 millions), a rappelé, lors d’une conférence de presse, Hugo Clément.

« On est parti d’un constat avec Xavier, Marc et Jacques-Antoine qu’il faut que la société civile, les entrepreneurs et les associations s’emparent de ce sujet et le porte jusqu’à son application. Sa force ? Il est transcitoyen et de tous les camps politiques. »

Pour Marc Simoncini, le fondateur de Meetic, « on est dans un monde où on ne peut plus vivre avec la souffrance animale. La société entière est en train de se tourner vers cette prise de conscience ».

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« On va se servir de l’outil du RIP et de toute notre puissance pour réunir 4,7 millions de soutiens. »

Brigitte Gothière, présidente de L214, a salué une initiative « historique ». « La cause animale rassemble des personnes inattendues, comme ces entrepreneurs qui arrivent avec des propositions ambitieuses et pragmatiques », s’est-elle enthousiasmée.

« 80 % des gens sont d’accord avec les mesures proposées. Les défenseurs des animaux n’arrivent pas à avancer de façon politique. On va montrer aux politiques que le lobbying citoyen populaire est aussi du côté des animaux et qu’il va falloir en tenir compte. »

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« Des propositions réalisables »

De son côté, Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Bardot, considère que « ce gros chantier à mettre en œuvre est encourageant ».

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« Les organisations de défense des animaux ont été seules pendant des années. Ce combat n’est plus marginalisé, ni ridiculisé par les politiques. L’espoir est de se dire que les citoyens ont le pouvoir d’agir et qu’ils l’imposent aux politiques qui pour le moment ont une réponse nulle sur cette attente immense. »

Le groupe EDS (Ecologie, démocratie, solidarité) a annoncé le soutien de ses 17 députés à ces propositions « réalisables » qui « correspondent aux attentes des citoyens ».

« Elles permettront à la France de rattraper son retard sur ses voisins européens et de faire progresser, avec exemplarité, une grande cause de notre temps », juge le groupe EDS dans un communiqué.

Selon ces parlementaires, « l’Etat devra naturellement accompagner les acteurs concernés dans la mise en œuvre de ces mesures, en particulier via des soutiens financiers adaptés pour que les éleveurs puissent réaliser les investissements nécessaires, tout en améliorant leur rentabilité économique ».

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