Julien Cohen-Lacassagne : « Au-delà des Berbères juifs… »

HISTOIRE. Dans son livre sur les Berbères juifs, l'historien montre que le Maghreb a été un terrain d'affrontement entre monothéisme et paganisme, une réalité peu connue et pourtant essentielle.

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Les identités berbère et juive ont eu à se mêler en Afrique du Nord.
Les identités berbère et juive ont eu à se mêler en Afrique du Nord. © DR

Temps de lecture : 12 min

Julien Cohen-Lacassagne* rappelle que, dans un entretien accordé en 1972, l'écrivain algérien Kateb Yacine exprimait son désir de voir l'Afrique du Nord s'approprier son histoire : « Depuis la Kahina jusqu'à Abdelkader, nous ignorons pratiquement tout. Or, c'est un explosif terrible, une force extraordinaire que nous perdons là. » Cet « explosif terrible », l'historien Julien Cohen-Lacassagne tente de le retrouver à travers un livre fouillé et dense**. Remontant les traces historiques et historiographiques, il développe la thèse qui sous-tend le livre : montrer que juifs et musulmans du Maghreb « partagent les mêmes origines, confondues dans un univers arabo-berbère où les liens de solidarité reposent parfois sur l'appartenance religieuse, mais non exclusivement ». L'auteur relève et conteste d'abord une fausse opposition qui se heurte à la réalité historique, celle entre juifs et musulmans, supposément qui remonte à « une nuit des temps ». L'auteur rappelle que « d'un point de vue théologique, ces deux religions sont proches et se sont réciproquement emprunté des composantes ». Le Maghreb a été le lieu précis de ces échanges féconds, interpénétrations diverses et cohabitation millénaire. L'une des hypothèses fortes du livre pose que le judaïsme au Maghreb y fut prosélyte, à l'instar du christianisme et de l'islam. Une hypothèse que l'auteur travaille et étaye à travers diverses sources. Mais la force de ce livre est, par ses contrepoints historiques, d'interroger cette « histoire au présent » qui est la nôtre. Sans s'appesantir sur des questions brûlantes d'actualité et d'acuité, le livre de Julien Cohen-Lacassagne apporte pourtant des réponses subtiles, mais plus encore de larges pistes de réflexion. Entretien.

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Julien Cohen-Lacassagne révèle une part peu connue de l'identité berbère. © DR

Le Point Afrique : L'histoire des Juifs berbères est à la fois connue et méconnue, dans le sens où elle semble avoir fait l'objet de peu de travaux universitaires. Est-ce pour cette raison que vous avez creusé ce sujet ?

Julien Cohen-Lacassagne : Un peu, mais tout livre est une autobiographie. Je suis issu par ma mère d'une famille juive d'Algérie, d'Oran. Mes parents ont été instituteurs au Maroc, où j'ai plus ou moins appris à marcher. Pendant mes études, j'ai passé un peu de temps en Mauritanie. J'y ai découvert la langue arabe et redécouvert des pratiques que j'avais vues dans ma propre famille maternelle. Ce n'était pas très exotique. J'enseigne au lycée international d'Alger depuis trois ans, j'entamais le livre lorsque j'ai été nommé. Cela m'a permis de me confronter à un terrain et à une ambiance.

Mais vous soulignez aussi une absence de travaux scientifiques sur le sujet…

Il y a eu des travaux jusqu'à la fin de la première moitié du XXe siècle. Nahum Slouschz, au début du XXe siècle, fit des recherches abondantes sur les judéo-berbères. L'historien Marcel Simon publia en 1946 un beau texte sur le judaïsme berbère. Par la suite, les travaux s'amenuisent, l'idée que des populations aient pu être converties au judaïsme s'efface. Chaïm Hirschberg, qui écrivit une Histoire des Juifs d'Afrique du Nord dans les années 1960, minimisait les conversions, sans les nier. Cette bascule historiographique est liée à la progression d'un nationalisme juif cherchant à construire une homogénéité en exploitant le mythe d'un peuple juif exilé après la destruction du Second Temple de Jérusalem, en 70 apr. J.-C. Ainsi, tout juif serait un descendant des expulsés de Judée. Elle est aussi liée à l'hégémonie culturelle coloniale qui a écrasé la culture arabo-berbère juive et rendu honteuses les origines « indigènes ».

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Quelles ont été vos sources ?

Des pistes de recherches ont été lancées dans les années 1990 par le linguiste Paul Wexler qui a analysé le vocabulaire arabisant des juifs méditerranéens et décelé des pratiques révélant des conversions au judaïsme. L'éclaireur, c'est Shlomo Sand. Dans Comment le peuple juif fut inventé, il a débarrassé la judéité de son ethnicité. Il m'a encouragé et, en plus de son amitié, je lui dois beaucoup, en termes de méthode et d'appréhension critique de l'histoire. L'archéologie, l'épigraphie et les mythes fournissent quelques sources. Je me suis appuyé sur Flavius Josèphe et sur les premiers théoriciens de l'Église, d'origine berbère et préoccupés par l'expansion du judaïsme. L'Histoire des Berbères d'Ibn Khaldûn enfin évoque des tribus converties au judaïsme. Je pars du présent dans mon approche. En histoire, c'est le présent qui détermine le passé, pas l'inverse. Il faudrait peut-être davantage écrire l'histoire en commençant par la fin, une fausse fin évidemment, puisque c'est juste nous, maintenant.

L’Histoire des Berbères d’Ibn Khaldûn enfin évoque des tribus converties au judaïsme. © DR

Quelle est la thèse principale de votre livre ?

La thèse principale est que le judaïsme est un monothéisme comme les autres. Il fut un jalon dans l'affrontement entre le monothéisme et le paganisme, incarné par Rome. L'Afrique du Nord fut à la fois le terrain de cet affrontement et de celui entre les deux monothéismes concurrents, judaïsme et christianisme. Leurs stratégies diffèrent dans la conquête spirituelle de l'Empire romain. Le christianisme a isolé le judaïsme dans le mythe d'une « nation » errante et s'est distancié de son intransigeance zélote à l'encontre de Rome. En se transformant en religion conciliante et plus concrète, il a fini par triompher. Dans une certaine mesure, l'islam a repris le flambeau du strict monothéisme juif face à l'idéologie trinitaire chrétienne. Il y a assez peu de ruptures dogmatiques entre le judaïsme et l'islam.

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Vous développez également l'idée que le judaïsme fut prosélyte en Afrique du Nord…

Face au christianisme religion d'empire, le judaïsme s'est replié sur lui-même. Son élan missionnaire s'est toutefois maintenu dans des marges du monde méditerranéen, comme les arrière-pays berbères imbibés d'influences puniques. La saga de la Kahina, reine judaïsée des Aurès, comporte une part de mythe qui embrume le réel, mais lorsqu'un patient ment à son psychanalyste, ça veut quand même dire quelque chose de lui, non ? Elle témoigne d'une effervescence judéo-berbère africaine. Les frontières religieuses étaient poreuses dans ces régions. Il y régnait un monothéisme judaïsant hétérogène, mêlé d'animisme et de christianisme dissident. Le prosélytisme juif avait suscité l'intérêt d'Arthur Koestler à propos du royaume khazar. Je suis heureux de voir que des travaux universitaires sont entrepris sur le royaume juif prosélyte d'Himyar, au Yémen.

Pourquoi ce prosélytisme juif a-t-il rencontré une adhésion dans ce contexte particulier ?

Le judaïsme a trouvé en Afrique du Nord un terrain fertile. Cela tient au précédent de la civilisation punique qui élabora un matériel linguistique sémitique d'origine phénicienne, un vocabulaire, des rituels et des pratiques qui préparèrent l'implantation du judaïsme. Après la destruction de Carthage par Rome en 146 av. J.-C., ce matériel idéologique s'est échappé hors des murs de la cité vaincue et s'est diffusé en Afrique.

Il y avait donc en Afrique du Nord l'affrontement de deux universalismes, chrétien et juif, tous deux dotés d'une dynamique messianique ?

Du IIe au IVe, de Tertullien à Augustin, il y a une compétition terrible entre les deux monothéismes. Les cimetières juifs accueillaient des tombes chrétiennes et les synagogues étaient ouvertes aux « Craignant-Dieu » monothéistes hésitant entre judaïsme et christianisme. Ce sont les « tièdes » que Dieu vomit et qui constituaient un enjeu pour lequel judaïsme et christianisme se sont déchirés comme un couple en instance de divorce. Les théoriciens chrétiens voyaient les juifs comme des fanatiques excitant la colère de Rome et la poussant à persécuter les croyants.

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Avec l'arrivée de l'Islam au VIIe siècle, que se passe-t-il ?

Quand l'islam est arrivé, le christianisme avait triomphé de cette lutte. Au VIe siècle, Byzance s'imposa à Carthage et prit des mesures strictes contre les liturgies juives. Cela eut pour résultat de faire progresser le judaïsme dans l'intérieur. Afin d'échapper aux persécutions byzantines, des juifs de Carthage et du littoral se réfugièrent auprès des tribus berbères où le prosélytisme se poursuivit. L'islam n'a pas perçu les juifs d'Afrique comme des adversaires sérieux, car ils n'étaient appuyés par aucun empire. Ils furent même des alliés ; des contingents berbères juifs participèrent à la conquête de l'Andalousie au côté des musulmans. Ils furent probablement faciles à islamiser. L'islam se diffusa auprès de communautés berbères judaïsantes qui observaient déjà des interdits et des pratiques similaires à celle du nouveau monothéisme. Je ne suis pas certain que, pour elles, le passage du judaïsme à l'islam ait été très perceptible, ni qu'il ait changé grand-chose à leur quotidien.

Une autre thèse du livre est que « les juifs et musulmans ont une même identité qui a été tue ou repoussée ». Quelle est cette identité commune et pourquoi ce silence ?

Les juifs du Maghreb, particulièrement d'Algérie, de la génération qui s'est identifiée aux « pieds-noirs », ont souvent voulu se distinguer de ce qui est arabe ou « indigène ». C'est lié à la structure de la société coloniale où le racisme est un facteur d'intégration et où l'assimilation suppose l'identification aux Européens. Donc, on se rêve en « Séfarades », en Espagnols, l'origine européenne la plus proche. Je n'emploie pas le terme de Séfarades pour qualifier les juifs du Maghreb. Il y eut parmi eux d'authentiques descendants des expulsés d'Espagne, mais la majorité furent des Maghrébins.

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Tentez-vous de montrer qu'il existe encore un judaïsme diasporique qui a existé avec le ladino, le judéo-arabe, le yiddish ?

À ceci près qu'il n'y a pas, pour moi, de diaspora juive. Il y a des diasporas grecque, libanaise, arménienne… composées de « dispersés » partageant une même origine géographique et maintenant des liens avec le pays des aïeux. Pour les juifs, ce n'est pas le cas, l'origine géographique commune est fantasmée. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de liens spirituels avec Jérusalem, respectables aussi bien pour les juifs que pour les chrétiens, les musulmans ou les amoureux des vieilles pierres. Pour autant, les juifs, les chrétiens, les musulmans et les amoureux des vieilles pierres ne forment pas de diasporas. Pour ce qui concerne les langues, je préfère la diversité, je peux fredonner des chansons anarchistes en yiddish et des mélopées en ladino, mais une langue sert à communiquer et avec qui communique-t-on aujourd'hui en yiddish ou en ladino ? L'usage est toujours le plus fort, mais ça ne doit pas empêcher de faire vivre autrement ces langues, ce que faisait admirablement Isaac Bashevis Singer. Longtemps, la principale langue des juifs fut l'arabe. Elle a relié un espace allant de l'Irak à l'Andalousie et permit aux juifs de communiquer entre eux. Saadia Gaon traduisit la Torah en arabe au Xe siècle pour que des Arabes juifs la comprennent. Le grand penseur du judaïsme médiéval, c'est Moïse Maïmonide qui écrivait en arabe et était arabe, on devrait l'appeler par son nom véritable de Moussa ibn Maïmoun.

Sur les Berbères juifs, il y a eu des travaux jusque dans la première moitié du XXe siècle. © DR

Vous écrivez que le statut des juifs en Afrique du Nord avec les Mellah n'était pas aussi dur que dans les ghettos européens…

Il y a eu des périodes de ségrégation oscillant sur le temps long. Pourtant, le statut de dhimmi ne fut pas appliqué partout de la même manière au Maghreb, voire pas du tout. Parfois, le mellah fut un quasi-ghetto. Le premier fut institué à Fez en 1438 sur le modèle des juderias d'Espagne. Il isolait les juifs en les plaçant à proximité du palais, sous la protection du sultan. Il ne faut pas être naïf : la protection implique la subordination, mais on ne peut pas comparer cela avec la situation des juifs des ghettos d'Europe et, à la veille de la colonisation du Maroc, les juifs n'étaient plus tenus de résider dans les mellahs. Il n'y a pas d'équivalent au yiddish, qui témoigne d'une communauté si isolée qu'elle use d'une langue spécifique. Les Maghrébins juifs parlaient la même langue que celle de leurs voisins musulmans. Le judéo-berbère et le judéo-arabe adoptent des accents et des tournures, mais c'est de l'amazigh et de l'arabe.

L'islam ne se définit pas dogmatiquement par rapport au judaïsme. Le christianisme s'est idéologiquement construit sur la notion d'un peuple juif déicide, et c'est une Europe déchristianisée qui a mis la judéophobie au service de la destruction génocidaire. La judéophobie au Maghreb n'est pas ancrée dans une histoire profonde, c'est pourquoi je parle de civilisation judéo-musulmane, mais pas de civilisation judéo-chrétienne.

Mais il y eut des émeutes antijuifs meurtrières aussi…

Les plus nombreuses eurent lieu en Algérie à la toute fin du XIXe siècle, dans la foulée de l'affaire Dreyfus et du climat antisémite et xénophobe importé depuis France, contre les « faux Français ». Elles furent dirigées par des leaders européens, comme Max Régis, rares furent les « indigènes » qui y participèrent.

Vous semblez dire que l'Algérie a été un terrain pour les antisémites européens ; Drumont y a été élu, par exemple, sous l'étiquette du parti antisémite…

Drumont fut élu député dans la circonscription d'Alger en 1898. La même année, il y eut d'autres élus ouvertement antisémites à Alger, à Oran et à Constantine. L'antisémitisme colonial ne concernait pas que la droite conservatrice. Un élu « antijuif », maire d'une commune de l'Algérois en 1899, déclarait qu'en Algérie l'antisémitisme était « la forme locale du socialisme ».

En quoi le décret Crémieux de 1870 a-t-il constitué une rupture, voire une cassure ?

Les autorités rabbiniques traditionnelles furent privées de leurs prérogatives sur les mariages, les naissances, les divorces, les décès, et sur l'enseignement. Les rabbins locaux furent remplacés par des rabbins venus de France. On se figure le décret Crémieux comme une seule mesure d'émancipation. Cette vision positive est guidée par le dégoût compréhensible envers le régime antisémite de Vichy qui l'abrogea. Mais cela ne doit pas nous aveugler sur le fait que c'est la globalité du système colonial qui généra des inégalités. Le décret Crémieux a divisé la société traditionnelle, précédant la discrimination institutionnelle matérialisée par le code de l'indigénat de 1881. Cela accentua les rancœurs entre musulmans indigènes et juifs devenus Français. Les juifs purent accéder aux écoles et aux postes refusés aux musulmans. L'articulation entre le décret de 1870 et le code de l'indigénat a brutalisé la société, nourrissant à la fois l'antisémitisme et le racisme antiarabe.

Votre livre questionne forcément le présent, notamment les identités en France et en Algérie…

Je vis en Algérie et je suis français, ça m'oblige à admettre que c'est un problème pour moi d'écrire sur la question coloniale ou même, en l'occurrence, précoloniale. Mon imaginaire est malgré moi nourri par des conceptions qui ont leur propre histoire et où les « Arabes » ont une place pas terrible, entre silhouettes folkloriques et brutes fanatisées. Il faut se bagarrer avec ça, sans pitié et sans innocence. La posture morale à l'égard du racisme est insuffisante, car c'est un système. Personne ne se pense raciste, pourtant, le racisme nous imprègne, c'est ça le vrai problème. Ce qui m'a intéressé, c'est de montrer qu'il y a une histoire du Maghreb avant la colonisation, qui n'est pas monolithique et où les identités s'ajoutent. Et puis, il ne faut pas être obsédé par l'identité, on en a plusieurs et aucune n'est pure.

* Professeur d'histoire-géographie au lycée international Alexandre Dumas, à Alger. Il collabore à la revue « Orient XXI ».

* * « Berbères juifs – L'émergence du monothéisme en Afrique du Nord », La Fabrique, 2020, préface de Shlomo Sand. Sortie le 19 mai 2020.

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Commentaires (8)

  • GillesSMADJA

    Le Point donne la parole à n’importe qui, se déclarant historien, pourvu que ce soit quelqu’un qui veuille montrer que le judaïsme ou le sionisme sont des impostures. Lamentable !
    je ne vais pas discuter avec cette individu, mais faire remarquer que le peuple juif EST un peuple non pas du fait d’une homogénéité génétique mais par la volonté d’individus d’appartenir à une histoire commune. La langue des Juifs d’Europe germanique est le Yiddish, qui n’en déplaise à Shclomo Sand, est une langue germanique mâtinée d’hébreu et vouloir en faire une langue irano slavonique est une fantaisie qui doit bien faire rigoler Claude Hagege. Tout cela est bien méprisable surtout de la part de votre journal qui se déshonore

  • Karl Abruti

    Et on elimine ce qui ne va pas dans son sens...

    Maïmonide n'etait pas arabe il parlait et écrivait en arabe, mais aussi en araméen et en hébreu, peut être même aussi en occitan puisqu'il fut un certain temps professeur de médecine à la faculté de Montpellier son livre " le guide des égarées "à bien été écrit en arabe, mais il n'a jamais intéressé les musulmans contrairement aux juifs pour qui c'est une de leurs référence mais lui et sa famille durent fuirent l'Andalousie a cause des persécutions arabes...

    Quand au yiddish il est parlé au moins par 20% de la population juives ne serait ce qu'aux Etats Unis où les Satmars, les Belts, les Kvers ne s'expriment que dans cette langue et très peu connaissent l'anglais... En israel, il est parlé par les mêmes "haredim "...

    On passe par pertes et profits les" manuscrits de la mer morte" qui prouvent bien l'existence de la thora et de communautés juives avec des procédures liturgiques précises dès le 4em siècles avant J. C. Et c'est très émouvant pour les juifs d'aujourd'hui de découvrir les anciens mikvés avec les même procédures d'utilisation qu’aujourd'hui

    Etc. Etc.

    En fait une interview qui se veut aller dans le sens du politiquement correct de la négation du peuple juif et de l'existence d'Israël... Sand nous l'avez déjà fait ce n'est qu'un remake...

  • jdoula

    Pour aller plus loin et citer d'autres sources très documentées, lire " les khalifes maudits " de Hela Ouardi et " les cavaliers d'Allah " de Geneviève Chauvel.