[Vu du ciel] Dans les Alpes italiennes, cette couverture géante garde un glacier au frais
En Italie, une station de ski prépare son glacier à l'été. Chaque année, au mois de juin, une gigantesque couverture est déployée sur le glacier de Presena dans les Alpes pour le protéger du réchauffement climatique.
L’installation évoque les emballages monumentaux du défunt Christo. Mais ici, dans les Alpes italiennes, ce n’est pas pour l’art qu’une partie de la montagne est recouverte. Chaque année, pour se protéger des chaleurs estivales, le glacier de Presena doit se parer d’une couverture. Les porteurs du projet défendent l’efficacité de cette solution même si elle ne fait pas le poids face aux effets redoutables du réchauffement climatique.
La province de Trente a initié le projet en 2008 avec l’appui de l’entreprise Carosello-Tonale. Chaque année, entre juin et septembre, le glacier de Presena est recouvert par une multitude de toiles géotextiles cousues entre elles. Au fil du temps, la bâche a gagné en volume. Au démarrage, en 2008, elle ne mesurait “que” 30 000 mètres carrés contre 100 000 mètres carrés en 2020.
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Une installation de six semaines à 2 700 mètres d'altitude
(Vu du ciel, la couleur de la couverture se confond avec les neiges éternelles. Crédit :
)En réfléchissant la lumière du soleil, la couverture permet de conserver le glacier à une chaleur inférieure à la température ambiante. Ce travail colossal, effectué à plus de 2 700 mètres d’altitude, nécessite tout de même un mois et demi d’installation. Le retrait de la bâche demande autant de temps. Selon le site La Prensa Latina, l’opération coûterait 300 00 euros mais elle aurait permis de réduire la fonte de 50 % au cours de la dernière décennie.
Malgré cet impressionnant déploiement de moyens, les acteurs du projet redoutent la disparition du glacier de Presena. Le site italien aurait perdu quant à lui un tiers de son volume depuis les années 1990. Un triste sort qui rappelle la fonte de la Mer de Glace en Haute-Savoie. “Nous tentons de ralentir ce processus mais nous ne pouvons pas l’arrêter à 100 %”, explique Davide Panizza, patron de Carosselo-Tonale à La Prensa Latina. En 2019, un rapport de l’European Geosciences Union estimait que le volume des glaciers pourrait s’effondrer de 90 % d’ici à 2100.
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