La note qui autorise les courses-poursuites en région parisienne, interdites aux policiers depuis 2015

Une précédente note du préfet de police avait mis un coup de frein aux «poursuites de véhicules en fuite» à Paris et en petite couronne. Les policiers estimaient ne plus pouvoir faire leur travail.

 Effet pervers de l’arrêt des courses-poursuites par la police, les rodéos à moto ont explosé ces dernières années.
Effet pervers de l’arrêt des courses-poursuites par la police, les rodéos à moto ont explosé ces dernières années. DR

    C'est longtemps resté un tabou au sein de la hiérarchie de la police nationale : l'interdiction donnée aux forces de l'ordre de poursuivre des véhicules, a fortiori des deux roues, pour éviter tout risque d'accident. D'ailleurs dans le jargon policier on n'employait plus le terme « course-poursuite », mais « prise en charge » ou « marquage policier » : « C'était de l'hypocrisie », souffle un fonctionnaire agacé.

    Les policiers assuraient qu'ils devaient laisser filer les voitures, scooters et autre camionnettes qui prenaient la tangente sur les chapeaux de roues, pour des raisons de sécurité. Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, vient de changer de cap. Il a signé ce vendredi une note qui « abroge » celle du 3 mars 2015. Celle-ci « proscrivait toute poursuite de véhicule à l'exception d'un nombre limité de situations (NDLR : comme des crimes de sang ou des évasions) » sur le ressort de la préfecture, soit Paris et les départements de petite couronne.