«On nous a détruits en quelques secondes», confie l’épouse du chauffeur de bus de Bayonne

Véronique Monguillot, 52 ans, est l’épouse de Philippe, le conducteur de bus mortellement agressé dimanche soir à l’arrêt de Tram’bus «Balishon» à Bayonne. Elle se confie sur ce drame. «J’ai l’impression de vivre un cauchemar.»

 Véronique Monguillot, épouse du chauffeur victime d’une agression à Bayonne, déplore le manque de sécurité dans les bus du réseau.
Véronique Monguillot, épouse du chauffeur victime d’une agression à Bayonne, déplore le manque de sécurité dans les bus du réseau. DR

    Dimanche soir, à 20h12 précisément, Véronique, décroche son téléphone. Au bout du fil, son ami Christophe lui apprend que Philippe, son mari, conducteur de bus, est à l'hôpital. Il lui dit juste qu'il y a eu un « souci dans le bus ». Mais lorsqu'elle arrive au centre hospitalier de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), Véronique comprend que la situation est très grave.

    Son époux est en train d'être opéré, elle ne le verra que quelques heures plus tard, à 1 heure du matin, accompagnée de ses trois filles âgées de 18, 21 et 24 ans. Branché à une machine, Philippe est en état de mort cérébrale. Ce conducteur de bus de 58 ans, a été violemment agressé dimanche soir à l'arrêt « Balishon », situé au pied d'un quartier populaire de la ville, alors qu'il était en service, au volant de la ligne principale du réseau de bus Chronoplus qui relie Bayonne à la cité balnéaire de Biarritz.