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Billet de blog 10 avril 2014

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A Toulouse, la mairie annule l'inauguration d'une stèle pour le peuple rwandais

L’information a circulé sur les réseaux sociaux avant d’être officiellement communiquée par la mairie de Toulouse. Mais jeudi, un courrier a été envoyé à la diaspora rwandaise de Toulouse et à l'association qui portait le projet de ce lieu de mémoire. La Ville rose a décidé de "reporter" l’inauguration de la stèle en l’honneur des victimes du génocide des Tutsi au Rwanda, prévue samedi 12 avril, dans le jardin Raymond VI, en présence de Jacques Kabale, l’ambassadeur du Rwanda en France, et de nombreuses associations, à commencer par la Diaspora rwandaise de Toulouse. Pour le maire Jean-Luc Moudenc, "les tensions actuelles ne permettent pas une cérémonie dans la sérénité".

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L’information a circulé sur les réseaux sociaux avant d’être officiellement communiquée par la mairie de Toulouse. Mais jeudi, un courrier a été envoyé à la diaspora rwandaise de Toulouse et à l'association qui portait le projet de ce lieu de mémoire. La Ville rose a décidé de "reporter" l’inauguration de la stèle en l’honneur des victimes du génocide des Tutsi au Rwanda, prévue samedi 12 avril, dans le jardin Raymond VI, en présence de Jacques Kabale, l’ambassadeur du Rwanda en France, et de nombreuses associations, à commencer par la Diaspora rwandaise de Toulouse. Pour le maire Jean-Luc Moudenc, "les tensions actuelles ne permettent pas une cérémonie dans la sérénité".

Les tensions politiques actuelles entre la France et le Rwanda, déclenchées par les déclarations du président Paul Kagamé à la veille de la commémoration des 20 ans du massacre, qui a fait un million de morts en trois mois, seraient à l’origine de cette décision. Le président rwandais a accusé la France de complicité dans le génocide de 1994, tant dans sa "préparation politique" que dans la participation à son exécution. Les cérémonies de commémoration, qui ont eu lieu hier, ont donc été entachées par la polémique.

Le Premier ministre Manuel Valls, dans sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée cet après-midi, a défendu une nouvelle fois l’armée française dont "l’honneur (c’)est toujours de séparer les belligérants".

Mais depuis le dernier génocide du 20ème siècle, près de 25 plaintes ont été déposées contre des génocidaires installés en France, et le premier jugement en France d’un Rwandais accusé de génocide, Pascal Simbikangwa, vient tout juste d’avoir lieu à Paris. L’association Survie, qui milite depuis plus de 20 ans pour la reconnaissance par la France de sa responsabilité dans le génocide, a lancé une pétition pour la déclassification des archives et la levée du secret défense, qui a déjà recueilli plus de 4000 signatures.

https://secure.avaaz.org/fr/petitio...

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