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Le discours reste peu ou prou le même. Le 20 mai dernier, Geneviève Chêne, directrice générale de Santé publique France (SPF), signalait qu'aucune reprise de l'épidémie n'avait été signalée, mais lançait un appel à la prudence. Un mois et demi plus tard, Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, se livre à une nouvelle mise en garde dans les colonnes du quotidien Le Figaro. Le médecin détaille aussi comment les autorités sanitaires françaises tentent de juguler l'épidémie alors qu'environ 500 personnes sont testées positives chaque jour.
En effet, si 29 933 personnes sont mortes en France depuis le début de l'épidémie, c'est bien le spectre d'une seconde vague qui inquiète désormais la population, mais aussi les autorités. Le professeur Éric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, a déjà mis en garde contre le « grand laxisme » français. Or, pour Jérôme Salomon, la prudence est pourtant la clé pour freiner un retour de l'épidémie. « Ce sont essentiellement nos comportements qui conditionnent la reprise épidémique : si nous voulons éviter cela, il faut que chacune et chacun continue de respecter les mesures barrières, les mesures d'hygiène, la distanciation physique et le port du masque, surtout en situation de promiscuité et dans un espace clos. » Toutefois, il souligne qu'il est désormais nécessaire de « se préparer à une reprise de l'épidémie, voire à une deuxième vague ».
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Tests et traçage
Face à ce qui semble être présenté comme une perspective inéluctable, Jérôme Salomon défend la stratégie mise en place par les autorités sanitaires. Alors que l'on compte actuellement 86 clusters en France, une partie de la stratégie mise en place est de « briser les chaînes de contamination dès lors qu'une personne est malade ». C'est notamment rendu possible grâce aux 2 000 personnes formées par l'Assurance maladie. « Ils contactent par téléphone les malades pour identifier avec eux toutes les personnes qu'ils ont pu croiser et contaminer. »
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Dans le même temps, ce sont bien sûr les tests qui occupent un rôle majeur. 300 000 tests PCR sont réalisés par semaine, pour un total de 2 millions depuis le début du déconfinement. Pour la semaine du 22 juin, le taux de positivité est de 0,92 % (hors Guyane). « Ce qui signifie que nous testons en moyenne 107 personnes par cas positif. Cela excède les objectifs du Conseil scientifique, et montre que nous testons largement par rapport à la situation épidémique », souligne Jérôme Salomon auprès du Figaro. Si la situation était amenée à changer, plusieurs mesures pourraient être mises en place : « l'information locale, la protection des plus fragiles, le renforcement des mesures barrières, envisager des mesures de limitation des déplacements ». Un arsenal qui sera déployé selon la gravité de la situation.
Gérer une crise par la trouille, l’alarmisme, c’est transformer les citoyens en sujets qui finiront par choisir les maîtres les plus rassurants qui sont toujours les plus tyranniques. Les cris d’orfraies de monsieur Salomon n’ont aucune valeur pédagogique, ce sont les plaintes résultant de l’impuissance face à une crise dont la gravité est exagérée. Pourquoi ? Bonne question !
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Gérard NEEL Librinova disponible sur Librinova Amazon Fnac etc. Il traite entre autres de la gestion de la crise.
Eh bien si vous n'êtes ni dans la médecine ni dans son administration et que vous trouvez que notre pays a remarquablement géré le Covid-19 et que Jérôme Salomon a été un informateur en chef très convaincant tant mieux pour vous.
Et si vous êtes nombreux dans votre cas il n'y a aucun mystère à ce que ce pays soit dirigé depuis des décennies par de consternants, et innombrables, responsables et s'en sorte aussi mal. Notre problème ce n'est pas nos élus mais nos électeurs.