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Des traces du SARS-CoV-2 dans les eaux usées à Paris interrogent sur un possible retour de l’épidémie

Les résultats des derniers prélèvements montrent une résurgence du virus, à des niveaux minimes. L’incidence de l’infection remonte également dans certains départements d’Ile-de-France, mais il est trop tôt pour parler d’un rebond épidémique.

Par  et

Publié le 08 juillet 2020 à 03h54, modifié le 08 juillet 2020 à 09h56

Temps de Lecture 5 min.

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Faut-il s’alarmer ? Près de deux mois après la levée des principales mesures de confinement, la quantité de virus détectée dans les eaux usées parisiennes semble indiquer une légère reprise de l’épidémie depuis une quinzaine de jours, indiquent des sources concordantes.

Depuis le début de la pandémie, les eaux usées, puis retraitées dans les usines d’Eau de Paris, font l’objet d’un suivi, avec l’objectif d’évaluer la circulation du SARS-CoV-2 au sein de la population. A partir d’échantillons prélevés entre le 5 mars et le 23 avril, dans le cadre d’un projet baptisé « Obépine », des chercheurs ont en effet montré une corrélation entre le niveau de virus dans les eaux usées et le nombre de cas de Covid-19.

Un indicateur épidémique « avancé »

L’explication ? Quand un malade va aux toilettes, le virus présent dans ses selles contamine les eaux qui les évacuent. Il est présent quelques jours après l’infection, avant l’apparition des premiers symptômes de la maladie. Les eaux usées « reflètent en partie l’état de santé de la population », souligne-t-on chez Eau de Paris, et représentent un indicateur épidémique « avancé » par rapport aux indicateurs « tardifs », comme les hospitalisations.

On peut aussi retrouver des traces du virus dans le réseau d’eau non potable, qui est alimenté par l’eau de la Seine et du canal de l’OUrcq. C’est ce qui s’était produit à la mi-avril : des quantités infimes de SARS-CoV-2 avaient été relevées sur quatre des vingt-sept points de prélèvement testés. Cela avait conduit la Mairie de Paris à arrêter immédiatement d’utiliser cette eau non potable, dans le cadre du « principe de précaution ». Un mois plus tard, à la mi-mai, plus aucune trace n’était repérable dans les nouveaux prélèvements, une indication cohérente avec la décrue de l’épidémie due au confinement.

Les résultats des prélèvements effectués du 22 au 25 juin marquent cependant un retournement. Selon nos informations, six des douze analyses réalisées pendant cette période se sont révélées positives − à des niveaux minimes −, et des tests supplémentaires pratiqués la semaine suivante ont confirmé ces résultats.

Reste à comprendre exactement le phénomène. « S’agit-il d’un signe qu’avec le déconfinement, l’épidémie repart ? s’interroge Anne Souyris, l’adjointe à la Maire de Paris chargée de la santé. C’est l’inquiétude, mais nous avons besoin d’éléments complémentaires. » Même prudence au sein de l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France. « Nous avons pris connaissance de ces analyses, mais nous devons construire la méthode pour les exploiter. Nous ne voulons pas nous engager sur de fausses pistes », souligne Aurélien Rousseau, le directeur de l’ARS.

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