Amy Cooper, cette femme blanche qui avait appelé la police new-yorkaise, et l'avait implorée d'arrêter un homme noir qui était soi-disant en train de l'agresser dans Central Park, en mai dernier, a été inculpée, pour dénonciation de délit imaginaire, lundi 6 juillet dernier, par les services du procureur de Manhattan, révèle le New York Times, relayé par Courrier International

Citée à comparaître le 14 octobre, au tribunal de Manhattan, Amy Cooper risque jusqu'à un an de prison, pour fausse déclaration.

Une scène choquante visionnée plus de 44 millions de fois

Le même jour que l'interpellation filmée de George Floyd, la vidéo de cette violente scène à Central Park a été postée sur Twitter par la sœur de la victime, Christian Cooper, qui porte le même nom que la femme ayant inventé l'agression, mais qui n'a pas de lien de parenté avec elle. 

Dans la vidéo, on entend Christian Cooper demander à Amy Cooper de mettre son chien en laisse, car cela est obligatoire dans cette partie du parc. Elle lui demande d'arrêter de la filmer, et il refuse, tant qu'elle n'a pas remis son chien en laisse, lui dit-il.

C'est là qu'elle appelle la police et prétexte être "menacée" par un "homme afro-américain", selon ses termes. La vidéo-témoignage, choquante, partagée sur Twitter puis Facebook par Christian Cooper lui-même, a été vue plus de 44 millions de fois. 

Amy Cooper a été licenciée

Depuis, Amy Cooper a été licenciée de son poste de vice-présidente de la société de gestion Franklin Templeton.

Avec ce licenciement, Amy Cooper "a déjà payé un prix élevé", estime Christian Cooper, selon les termes de son communiqué publié le 7 juillet et relayé par le New York Times. "Ce n'est pas assez dissuasif pour les autres ?", interroge-t-il. 

Vidéo du jour

L'homme victime de racisme ne souhaite pas coopérer avec la justice et poursuivre la calomnieuse. Mais il affirme qu'un grand principe était en jeu, celui de la lutte contre le racisme, prégnant aux États-Unis. Il conclut alors : "Donc, si le procureur général ressent le besoin de poursuivre, il devrait poursuivre. Mais il peut le faire sans moi."