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Coronavirus au Kenya: recrudescence des enfants mendiants avec la fermeture des écoles

Les écoles sont fermées depuis le 15 mars. Alors que l’épidémie de coronavirus continue de se répandre, le président Kenyatta a annoncé lundi que les établissements scolaires ne rouvriraient pas avant janvier. Une décision lourde pour les familles déjà durement touchées par la crise. Une des conséquences à Nairobi, la capitale : la recrudescence des enfants mendiant dans les rues.

Des enfants dans une école de la banlieue de Nairobi, au Kenya, le 1er avril 2020, avant la fermeture des établissements en raison de la pandémie (image d'illustration).
Des enfants dans une école de la banlieue de Nairobi, au Kenya, le 1er avril 2020, avant la fermeture des établissements en raison de la pandémie (image d'illustration). Nairobi on April 1, 2020. SIMON MAINA / AFP
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Avec notre correspondant à Nairobi, Sébastien Németh

Sur Waiyaki Way, la principale artère de la ville, tout le monde connaît les hawkers. Ces vendeurs à la sauvette profitent des bouchons pour vendre objets divers et nourriture aux conducteurs coincés. Mais depuis quelques semaines, des enfants sont apparu le long des routes. Steven n’a que 10 ans. Avec ses vêtements troués et un chiffon fatigué, il nettoie les vitres contre quelques shillings.

Il dit prendre le bus chaque matin depuis Kariobangi, à 15 km. C’est sa mère qui lui a demandé de venir ici car il n’y a plus ni argent, ni nourriture à la maison. Steven confie que si jamais il refuse, elle le frappe. « Je n’aime pas venir mendier. Je préfèrerais rester chez moi. L’école me manque », explique le jeune kényan en regardant ses pieds.

Le coronavirus et les restrictions du gouvernement ont fortement touché l’économie. Beaucoup ont perdu leur emploi ou subi une baisse de revenus. La fermeture des écoles contraint en plus les familles à prendre les enfants en charge en permanence. Une situation qui explique pourquoi Gabriel, 13 ans, zigzague entre les voitures pour quémander au lieu d’être dans son école.

Ses parents ont perdu leur emploi. La famille n’a plus d’argent et parfois il ne mange pas pendant une journée. Gabriel décrit une situation difficile, où certains conducteurs le laissent nettoyer mais ne lui donnent rien. D’autres crient qu’ils ont le Covid-19 pour l’éloigner. A cela s’ajoute le fait que tout le monde reprendra dans la même classe l’an prochain. Ce qui va retarder son rêve de devenir un jour pilote de ligne.

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