Le Centre national d’études spatiales, l’organisme public chargé du spatial en France, a décidé de sélectionner Capgemini pour remplir une mission spatiale qui doit permettre de comprendre le cycle du carbone dans le contexte du changement climatique. La mission MicroCarb doit permettre de cartographier les sources de CO2 depuis l’espace, grâce à l’intelligence artificielle.

Capgemini met ses algorithmes à disposition du CNES

Après avoir contribué au développement de l’application StopCovid, aux côtés d’Orange et de Dassault, Capgemini se voit confier une nouvelle mission de taille. L’entreprise française s’apprête à prendre part à MicroCarb, une mission spatiale européenne d’envergure. Un excellent moyen de repositionner l’Europe dans la course à l’espace, comme l’avait récemment souhaité Thierry Breton. Comme l’explique Jérôme Ponton, account manager chez Capgemini France :

« Nous sommes très heureux que le Centre national d’études spatiales nous ait renouvelé sa confiance pour cette mission qui revêt une importance essentielle au regard des préoccupations actuelles sur le changement climatique ».

La mission MicroCarb fait travailler plusieurs acteurs européens main dans la main. Un partenariat entre le Centre national d’études spatiales, côté français, l’Agence spatiale du Royaume-Uni (l’UKSA) et l’Organisation européenne pour l’exploitation des satellites météorologiques (EUMESTAT). C’est justement là que Capgemini intervient. Un satellite alimenté par la lumière solaire reflétée sur la surface de la Terre, dont le lancement est prévu pour 2021, qui sera chargé de cartographier les sources de CO2.

Une mission pour comprendre le fonctionnement du cycle du CO2

Les puissants algorithmes de l’entreprise française permettront de déterminer la quantité de dioxyde de carbone en fonction de la proportion de la lumière réfléchie. Capgemini a proposé une approche optimisant les produits issus du patrimoine d’outils génériques utilisés par EUMETSAT et le CNES pour le catalogue et le traitement des données. Comme l’explique l’entreprise dans un billet de blog :

« MicroCarb est la réponse de l’Europe à la mise en place d’un dispositif de suivi de l’évolution de la concentration de ce gaz à l’échelle planétaire. À ce jour, les quantités de CO₂ absorbées et émises dans certaines régions du globe restent inconnues. Ces informations sont pourtant cruciales pour comprendre les origines et l’impact du dérèglement climatique ».

Les bénéfices attendus de cette mission sont scientifiques. Les chercheurs veulent comprendre le fonctionnement du cycle du carbone et les comportements des grands écosystèmes. Dans leur ligne de mire : les mouvements de CO2 en Amazonie ou au-dessus des océans. Le contexte de changement climatique dans lequel nous nous trouvons peut jouer sur l’évolution du CO2. MicroCarb nous permettra d’y voir plus clair.