Covid-19 : le Conseil d'Etat rejette la demande de réouverture des discothèques

Les professionnels du monde de la nuit ne pourront pas rouvrir leur établissement pour le moment. L'été qui se profile se fera sans discothèque.

Les discothèques et bars de nuit ignorent quand ils pourront rouvrir, et dans quelles conditions sanitaires.
Les discothèques ne pourront pas rouvrir leurs portes de sitôt. Le Conseil d’Etat a rejeté de réouverture en juillet. (©Adobe stock)
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Pour tous les amateurs de boîtes de nuit, cela signifie un été sans discothèque. Lundi 13 juillet 2020, le Conseil d’Etat a rejeté le recours déposé par les professionnels, qui demandaient une réouverture des établissements après le 10 juillet.

Mais le Conseil d’Etat a estimé que la fermeture prolongée des discothèques n’était pas « disproportionnée ». Une décision dure à entendre pour le Syndicat national des discothèques et lieux de loisir (SNDLL), qui avait déposé le recours en référé contre cette décision du gouvernement de prolonger la fermeture des établissements jusqu’en septembre.

« Ainsi, le Conseil d’Etat valide-t-il l’arrêt de mort de dizaines de clubs », a réagit sur Twitter le SNDLL.

Fermées depuis mars

C’est un coup dur pour les professionnels, dont le moral est au plus bas après plusieurs mois d’arrêt total de leur activité, conséquence de la crise sanitaire. Les boîtes de nuit sont fermées depuis mars dernier.

Avec la fin de l’état d’urgence, le vendredi 10 juillet, les professionnels du monde de la nuit espéraient pouvoir rouvrir leurs établissements, dans des conditions qui permettaient d’assurer la distanciation physique et le respect des gestes barrière

Ils proposaient même de n’ouvrir qu’avec un service bar, en supprimant l’accès aux pistes de danse.

Le Conseil d’Etat a estimé au contraire que les conditions de sécurité sanitaire suffisantes n’étaient pas requises, en indiquant : 

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Eu égard au caractère clos des établissements en cause, à la nature d’activité physique de la danse ainsi qu’à la difficulté de garantir le port du masque ou le respect des règles de distanciation sociale dans un contexte festif, il n’apparaît pas […] que l’interdiction faite aux établissements […] d’exploiter leur activité de salle de danse revêt, au regard de l’objectif de protection de la santé publique poursuivi, un caractère disproportionné.

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Des établissements en péril

Pour le moment, le gouvernement prévoit une réouverture en septembre, comme pour les salons, foires, expositions…

« La moitié des clubs vont disparaître », soit environ 800 discothèques, si une réouverture n’est décrétée qu’en septembre et « 30 à 40%, maintenant », prévenait Matthieu Lebrun, porte-parole des gérants de discothèques de Normandie, venu protester dimanche 12 juillet avec quelque 200 autres professionnels à proximité du ministère de la Santé, au centre de Paris.

 « On laisse les bars faire la discothèque mais on refuse aux discothèques le droit d’exploiter en bar », a déploré auprès de l’AFP l’avocat du SNDLL, Me Henri de Beauregard.

« À l’heure ou l’on rouvre les stades, les salles d’entraînement aux sports de combat… Cette décision témoigne aussi d’une forme de défiance à l’endroit des discothèques », a-t-il regretté.

Interrogé sur la question à l’Assemblée nationale, le 8 juillet dernier, le ministre de la Santé Olivier Véran a assuré que l’Etat leur viendrait en aide, sans plus de précisions.

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