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Dati soutient les féministes contre Darmanin, visé par une plainte pour viol

Rachida Dati, alors candidate LR à la mairie de Paris, à son quartier général de campagne, à Paris, le 28 juin 2020.
Rachida Dati, alors candidate LR à la mairie de Paris, à son quartier général de campagne, à Paris, le 28 juin 2020. François Bouchon / Le Figaro / Le Figaro

En nommant Gérald Darmanin à l'Intérieur, Emmanuel Macron «envoie les pires symboles» aux victimes, juge l'ex-ministre de la Justice dans une tribune au Monde.

Elle se sait minoritaire dans son camp. Dans une tribune au Monde publiée mercredi, Rachida Dati rejoint les militants féministes indignés par la nomination au ministère de l'Intérieur de Gérald Darmanin, visé par une plainte pour viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. «(Emmanuel Macron) envoie les pires symboles», juge l'ex-ministre de la Justice.

«Quel message adressé aux victimes, interroge-t-elle, quand on sait le rôle de la police dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, notamment dans la réception des plaintes et la conduite des enquêtes ?» Une fois n'est pas coutume, l'ex-candidate (Les Républicains, LR) à la mairie de Paris va jusqu'à citer la militante féministe Caroline de Haas, classée à gauche : «Je souscris (à ses propos) quand elle affirme que le seul crime pour lequel on accepte cela est le viol».

«Hommes issus de la bourgeoisie d'État»

L'information judiciaire visant Gérald Darmanin n'est «pas un obstacle» à sa nomination à l'Intérieur, a avancé l'Élysée la semaine dernière. Depuis 2017, l'ex-ministre de l'Action et des Comptes publics a fait l'objet de trois plaintes d'une ancienne militante de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), pour des faits qui auraient été commis en 2009. Deux d'entre elles ont été classées sans suite, la troisième a fait l'objet d'un non-lieu, contesté par la plaignante : la cour d'appel de Paris a décidé, le 15 juin, la reprise des investigations.

Interrogé sur le sujet mardi, lors de son interview du 14-Juillet, Emmanuel Macron s'est érigé contre «la démocratie d'opinion» et réaffirmé son rôle de «garant de la présomption d'innocence». «Au début du quinquennat, des ministres ont été congédiés en quelques semaines pour des affaires judiciaires sans être condamnés», lui rappelle Rachida Dati, en référence aux départs, en juin 2017, de François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard, visés dans l'affaire des assistants parlementaires présumés fictifs du MoDem.

Dans une formule rare à droite, l'ancienne garde des Sceaux s'en prend aussi à la nomination d'«hommes issus de la même bourgeoisie d'État» à des «postes clés» de l'«administration» et du «gouvernement». En parallèle, Emmanuel Macron, comme la gauche avant lui, «instrumentalise» les questions de société à des fins «tactiques et politiciennes», estime-t-elle, en évoquant le retour au Parlement de l'ouverture aux femmes de la procréation médicalement assistée (PMA). Selon elle, il s'agit de «faire diversion» pour «ne plus regarder en face (...) la persistance, voire l'accroissement des inégalités entre les femmes et les hommes».

Dati soutient les féministes contre Darmanin, visé par une plainte pour viol

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370 commentaires
  • yohan deda

    le

    Tu nous fais chier Dati

  • yohan deda

    le

    Tu nous fais chier Dati

  • Ode88

    le

    Moi qui aimais beaucoup Rachida Dati ! Fini !

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