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Coronavirus : à Paris, se faire tester, « c’est la croix et la bannière »

Le président de la République a promis de simplifier encore l’accès aux tests. Mais en Ile-de-France, « la tension est forte », reconnaît l’ARS. Pour Bruno Lina, virologue et membre du conseil scientifique, « les laboratoires sont sous pression aussi bien à Paris qu’en province ».

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Publié le 16 juillet 2020 à 02h28, modifié le 16 juillet 2020 à 18h11

Temps de Lecture 5 min.

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Dépistage du Covid-19 dans un gymnase de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), commune connaissant une recrudescence de cas positifs, le 14 juillet.

Ce mercredi 15 juillet, ils sont une quinzaine à patienter devant le laboratoire d’analyses médicales rue Lafayette, dans le 9e arrondissement parisien. Il est 9 h 30, « c’était bien pire à 7 h 30, la queue s’étendait jusqu’au square Montholon », 100 m plus loin, témoigne Romain, 29 ans qui habite juste au-dessus. Il a attendu l’accalmie pour descendre. Paré d’un masque, il doit réaliser un test virologique (par RT-PCR) pour savoir si ses symptômes – toux, fièvre – sont liés au Covid-19. Malade, il a attendu quelques jours avant de consulter un médecin et n’est guère sorti de chez lui depuis. « A chaque fois que je passe ma porte, je dois couper une file de gens potentiellement malades », plaisante-t-il à moitié.

Ce laboratoire du réseau Cerballiance réalise les tests sans rendez-vous. Il représente un dernier recours pour la majorité des patients venus ce matin des quatre coins de Paris et même de banlieue. « J’essaie de me faire tester depuis samedi, mais on ne m’a pas proposé de rendez-vous avant vendredi », témoigne Fanny, 27 ans, venue de Vanves, dans les Hauts-de-Seine. Souffrant de symptômes légers, cette pharmacienne est arrivée ici après avoir fait la tournée des laboratoires du 15e arrondissement de Paris et renoncé à aller à Meudon, où le test était aussi possible sans rendez-vous. « C’est la croix et la bannière », soupire-t-elle.

Derrière elle, Emeline, 33 ans, l’air mal en point, avoue être venue en métro, malgré sa forte fièvre et sa grosse toux. « Je sais, c’est stupide, mais je n’avais pas le choix », explique cette luthière, malade depuis déjà une semaine, qui a, elle aussi, appelé tous les laboratoires de son quartier avant de se résoudre à traverser Paris pour venir se faire tester.

Dans cet embouteillage, il y a aussi Laurence, qui travaille pour une joaillerie du quartier et doit se faire dépister car une de ses collègues a été testée positive, Benjamin, venu du 20e arrondissement, qui s’apprête à participer à un événement familial en présence de personnes âgées et souhaite être dépisté par précaution, ou encore Rebecca, venue de Levallois, qui part en Grèce vendredi et veut réaliser le test comme les autorités du pays le recommandent.

« 400 000 tests par semaine »

Tous munis d’une ordonnance, ces Franciliens ont été confrontés à la difficulté d’obtenir un rendez-vous dans leur laboratoire de quartier, avec des échéances à une, voire deux semaines, quand les autorités de santé recommandent de réaliser le test dans les vingt-quatre heures suivant l’apparition des symptômes. « La tension est forte », constate Aurélien Rousseau, directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France. « Pendant un mois et demi, il n’y a pas eu foule, mais maintenant, les laboratoires sont très sollicités », ajoute le haut fonctionnaire.

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