Des "signaux faibles de reprise" de l'épidémie de Covid-19 sont signalés dans des hôpitaux parisiens, a averti jeudi 16 juillet 2020 le ministre de la Santé Olivier Véran sur France Inter, en appelant à la "vigilance" des Français. "Nous assistons dans certains hôpitaux parisiens à des signaux faibles de reprise épidémique, c'est pourquoi je demande aux Français de rester particulièrement vigilants, actifs, contre le virus", a déclaré le ministre, qui ne "veut plus confiner le pays".
Il s'agit d'indicateurs "non pas inquiétants, mais d'attention particulière" de reprise
Il s'agit d'indicateurs "non pas inquiétants, mais d'attention particulière" de reprise, comme le nombre d'appels à SOS Médecins, au Samu et d'admissions à l'hôpital, a-t-il détaillé. Concernant les tests, il a affirmé avoir fait envoyer "1,5 million d'ordonnances de diagnostic" dans la région Ile-de-France, et autorisé les techniciens de laboratoires à réaliser des prélèvements pour faire face à la hausse des demandes.
"Un afflux massif de personnes qui veulent accéder aux laboratoires depuis quelques jours"
"Il y a un grand nombre de Franciliens qui souhaitent partir en vacances et qui veulent se faire tester avant de partir, ce qui veut dire qu'il y a un afflux massif de personnes qui veulent accéder aux laboratoires depuis quelques jours", a souligné M. Véran. Ce qu'a pu constater la journaliste de Sciences et Avenir Marine Benoit le 15 juillet après-midi à Paris.
Les labos parisiens sont submergés face au nombre de personnes venant se faire tester chaque jour pour le #COVID19. En ce moment rue de Saint-Pétersbourg, où je me suis résignée à venir car sans rdv (ailleurs, plusieurs jours d’attente, voire pas avant fin juillet). pic.twitter.com/CqNW8HjwuJ
— Marine Benoit (@marin_eben) July 15, 2020
Il y a donc un "besoin de ressources humaines, de bras, pour faire autant de tests PCR (par écouvillons, NDLR) qu'il y a de demandes". L'aéroport de Roissy est notamment capable de réaliser jusqu'à "2.000 personnes par jour", affirme-t-il.
Et sur leurs lieux de vacances, les Français, "où qu'ils soient, auront la possibilité de se faire tester", a assuré le ministre, qui préfère "convaincre" à faire des examens que de "contraindre".