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Covid-19 : le Finistère confronté à une nette reprise de l'épidémie

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Les contaminations au coronavirus se comptent par dizaines depuis une semaine dans le Finistère. Plusieurs cas groupés ont même été constatés. Une éruption imprévue qui entraîne une explosion de la demande de tests de dépistage, comme à la clinique Keraudren à Brest.

L'activité ne cesse d'augmenter dans ce centre de dépistage ouvert en mars dernier. L'activité ne cesse d'augmenter dans ce centre de dépistage ouvert en mars dernier.
L'activité ne cesse d'augmenter dans ce centre de dépistage ouvert en mars dernier. © Radio France - Nicolas Olivier

48 cas positifs en cinq jours, soit entre le 10 et le 15 juillet. Le Finistère figure parmi les départements de France avec le plus fort taux d'incidence de l'épidémie de Covid-19 : 5,4 nouveaux cas pour 100.000 habitants entre le 6 et le 12 juillet. Il y a même plusieurs foyers d'infection, que les autorités préfèrent taire pour ne pas stigmatiser une ville ou une structure, quitte à laisser le champ libre à la rumeur. Sur les réseaux sociaux, les touristes sont notamment montrés du doigt.

Six fois plus de tests qu'en avril

Les professionnels de santé eux constatent depuis la semaine dernière cet afflux de nouveaux cas. Exemple à la clinique Keraudren à Brest, où le laboratoire Cerballiance a installé fin mars un centre de dépistage sous forme de "drive". Les patients, qui doivent prendre rendez-vous au préalable, n'ont pas besoin de quitter leur véhicule : le test PCR s'effectue en à peine deux minutes. Envoyés par leur médecin ou par l'Assurance maladie, ils sont de plus en plus nombreux. A tel point que les laboratoires commencent à avoir du mal à suivre.

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D'une cinquantaine de tests par jour début avril, ce centre est passé cette semaine à 300 voire 400 tests quotidiens. Le laboratoire fonctionne à flux tendu, reconnaît le Dr Guénolé Prigent, pharmacien biologiste : "On doit s'adapter en permanence, renforcer les équipes... c'est très compliqué. Il y a une pénurie de préleveurs, d'autant que les autres laboratoires et les établissements de soins ont eux aussi de gros besoins. C'est un travail de tous les jours, on a réussi pour l'instant à trouver assez de personnes mais si demain on devait tester plus massivement, il faudrait sûrement élargir les possibilités de préleveurs." Le laboratoire de Keraudren a déjà dû former des infirmiers libéraux pour renforcer ses effectifs. Difficile d'envisager pour l'instant une campagne de dépistage à très grande échelle.

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