Guet-apens homophobe : deux adolescents incarcérés en Gironde

Deux mineurs de 16 et 17 ans sont soupçonnés d’avoir dépouillé et violemment frappé, près de Bordeaux, un trentenaire homosexuel.

 Illustration d’une voiture de la police nationale.
Illustration d’une voiture de la police nationale. LE PARISIEN/OLIVIER BOITET

    Un véritable guet-apens. Deux adolescents de 16 et 17 ans ont été interpellés et placés en détention provisoire la semaine dernière, soupçonnés d'avoir dépouillé et violemment frappé, près de Bordeaux, un trentenaire homosexuel contre lequel il avait tendu un « guet-apens » à partir d'un site de rencontres, a annoncé lundi la police de la Gironde.

    La victime âgée de 34 ans, s'est vu prescrire 20 jours d'ITT à la suite de sa violente agression, le 11 juillet à Talence, près de Bordeaux, au cours de laquelle elle avait perdu connaissance, a indiqué la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de la Gironde dans un communiqué. Ce jour-là, le trentenaire avait convenu d'un rendez-vous dans un parc, avec un internaute rencontré sur un site de rencontres de la communauté LGBT. En réalité, un « guet-apens » selon la police, car « les violences débutaient immédiatement après l'arrivée d'un troisième homme.

    Le trentenaire a alors reçu « de multiples coups de la part des deux invididus proférant dans le même temps des injures à caractère homophobe », a décrit la police, ajoutant que la victime s'est fait dépouiller de sa sacoche, de bijoux et de son téléphone portable.

    Piégé par la ligne téléphonique

    Les enquêteurs ont pu remonter à un premier suspect identifié comme le titulaire de la ligne ayant permis de fixer le rendez-vous, un mineur déjà connu pour une « grave série de vols avec violences commis en réunion » début 2020.

    En garde à vue, le jeune mis en cause a « partiellement » reconnu les faits, en assurant néanmoins avoir agi « sous l'emprise menaçante d'un individu qui l'aurait obligé à fomenter ce guet-apens », a rapporté la DDSP.

    Identifié et interpellé, le complice présumé, lui aussi mineur, a également reconnu les faits, en avançant, lui, « qu'il s'agissait dans un premier temps d'un rendez-vous pour simplement frapper la victime ». Devant les enquêteurs, il a dit tout ignorer de l'orientation sexuelle de la victime, et rejeté la responsabilité de l'organisation du guet-apens sur le premier mis en cause. Les deux adolescents ont été incarcérés provisoirement dans l'attente de leur procès, a précisé la police.