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Les rayons X confirment que Marie-Antoinette entretenait une liaison avec le comte de Fersen

Les lettres ont été échangées entre juin 1791 et août 1792, alors que la famille royale se trouvait en résidence aux Tuileries.
Les lettres ont été échangées entre juin 1791 et août 1792, alors que la famille royale se trouvait en résidence aux Tuileries. MP/Leemage - Tallandier/Bridgeman images

Un scanner a permis de déchiffrer certains passages raturés - et enflammés - de la correspondance entre la reine et son favori.

Ce qui était jusqu'alors une simple hypothèse est désormais authentifié par une technologie de pointe. Marie-Antoinette et le comte de Fersen ont bel et bien entretenu une liaison.

Passée au crible des rayons X, la correspondance entretenue entre juin 1791 et août 1792 par la reine et celui qui organisa sa fuite avortée à Varennes aura finalement trahi ces discrets amants.

Passages raturés

Depuis 1877 – date à laquelle un petit-neveu du comte révéla l'existence de ces lettres –, des passages raturés laissaient planer le doute sur la nature de la relation entre la reine et Axel de Fersen. En déchiffrant huit des quinze lettres biffées, le programme Rex II, mené de concert par le Centre de Recherche sur la Conservation (CRC) et le laboratoire «Dynamiques patrimoniales et culturelles» (DYPAC), a percé le mystère.

L'acquisition d'un nouveau scanner utilisant la spectroscopie de fluorescence des rayons X (XRF) a précipité la découverte. Non-invasive, cette technique permet d'identifier les éléments contenus dans les encres des missives, sans qu'un prélèvement ne soit nécessaire. Lorsque l'encre initiale et celle utilisée par-dessus pour raturer le texte sont différentes, le scanner finit par révéler le texte sous-jacent.

« Je ne vis que pour vous aimer »

Marie-Antoinette au comte de Fersen

Quelle est donc la teneur de ces lettres raturées ? Le contexte dans lequel elles ont été écrites était particulièrement troublé, et les sentiments liant les deux amants en paraissent exaltés.

Le comte de Fersen déclare sans détour sa flamme à la reine : «Je vous aime à la folie. (...) Vous voir, vous aimer, vous consoler est tout ce que je désire.» Tout aussi éprise, Marie-Antoinette lui répond : «Je ne vis que pour vous aimer...»

Reste à savoir qui a souhaité camoufler certains passages de ces lettres enflammées. L'encre utilisée par Fersen et celle des raturages possèdent de nombreux composants communs.

Il est donc vraisemblable que le comte suédois ait lui-même raturé les lettres, sans doute pour s'assurer qu'elles ne nuiraient pas à la reine. Éperdument amoureux certes, mais prudent.

» À voir aussi - De fabuleux bijoux de Marie-Antoinette dévoilés à Londres

Les rayons X confirment que Marie-Antoinette entretenait une liaison avec le comte de Fersen

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318 commentaires
  • Prénom Clotilde

    le

    Pour se faire une idée globale de la personnalité de la grande Reine Marie-Antoinette, exposition "Marie Antoinette " à elle consacrée, au Grand Palais en 2008.
    Le beau catalogue en est une image fidèle.
    Et la Bibliographie établie la même année par la Bibliothèque nationale de France : "Le Style Marie-Antoinette ".
    Car le style, c'est elle.

  • fort alarmant

    le

    Voilà trois semaines que l'on s'écharpe sur Marie Antoinette, à part le plaisir de se défouler, tout cela ne changera rien à l'histoire et cette "aventure galante" n'a aucune importance... à l'internaute qui se reconnaître qui ose dire qu'on a assassiné la famille royale parce que le peuple était "jaloux", que cette personne retourne à la condition humaine de ce temps là (les enfants travaillaient), la misère du peuple qui mourait de faim, plus de récolte, ils devaient payer des impôts faramineux pour le roi. On n'arrête pas un peuple qui crie famine, il n'en ressort pas moins que ce fut une barbarie. Maintenant puisque l'"on connait si bien Marie Antoinette, y-a-t-il quelqu'un qui sache à combien étaient évalués les bijoux et joyaux de la couronne ?

  • Raphaël13

    le

    Sergezzz
    Ce n’était certainement pas une raison pour lui trancher la tête.

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