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Plusieurs centaines de dauphins massacrés aux îles Féroé

Ce massacre de dauphins s'appelle «grind», et est une tradition ancestrale des îles Féroé.
Ce massacre de dauphins s'appelle «grind», et est une tradition ancestrale des îles Féroé. Sea Sheperd / Capture d'écran Facebook

Cette gigantesque chasse fait partie d'une tradition estivale ancestrale qui a lieu chaque année.

Les eaux entourant les îles Féroé se sont emplies de sang la semaine dernière, avec le massacre jeudi 16 juillet de quelque 250 globicéphales noirs ainsi que de 35 dauphins à flancs blancs, près de Hvalba, village de 700 habitants sur Suduroy, l'île la plus au sud de l'archipel, ont rapporté les médias locaux et l'ONG écologiste Sea Shepherd.

Tradition estivale ancestrale aux Féroé, le «grind» ou «grindadrap» consiste à acculer avec plusieurs bateaux un banc de petits cétacés dans une baie. Ces derniers, piégés, ne peuvent alors plus échapper aux couteaux des pêcheurs restés à terre. «En moyenne 1500 dauphins sont ainsi massacrés chaque année aux iles Féroé (lors de) cette pratique barbare», affirme Sea Shepherd.

Des centaines de dauphins ont été tués. Sea Sheperd / Capture d'écran Facebook

Le capitaine Paul Watson, figure emblématique de l'ONG écologiste, a d'ailleurs appelé à un boycott des produits féringiens et du tourisme dans ces îles, province autonome du royaume du Danemark. «Le Danemark prétend être innocent face à cette perversité, affirmant que les îles Féroé sont indépendantes, et pourtant ce sont la police et la marine danoises qui protègent les chasseurs et arrêtent les contestataires. C'est la justice danoise qui poursuit les manifestants et les services de l'immigration danois qui les expulse», écrit-il sur Facebook.

Nourriture pour les locaux

Sea Shepherd s'était opposé à cette tradition en 2014, sauvant un millier de cétacés, ce qui avait poussé les autorités locales à adopter une loi interdisant à tout navire de Sea Shepherd de se rendre dans l'archipel. «Nous ne sommes hélas pas en mesure de rivaliser avec des navires militaires», écrit l'organisation.

Les Féringiens qui défendent la pratique reprochent aux médias et ONG étrangers de ne pas respecter leur culture, où la pêche et les traditions occupent une place centrale. Le gouvernement local affirme par ailleurs que cette grande pêche traditionnelle, encadrée par la loi, fournit en nourriture les communautés locales.

Alors que la proximité des pêcheurs posait la question du maintien de la pêche en période de coronavirus, le ministre féringien des pêches Jacob Vestergaard avait autorisé la chasse cet été, dans un communiqué publié le 7 juillet, où il demandait notamment d'éviter les attroupements. Peuplé d'environ 50.000 habitants, le petit archipel perdu en mer du Nord dénombre à ce jour 188 cas de coronavirus détectés, mais un seul depuis avril.

» À voir aussi - Chili: un large banc de dauphins aperçu le long de la côte de Viña del Mar

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247 commentaires
  • JdA1429

    le

    Où est Greenpeace ? C'est peut-être trop dangereux pour qu'ils aillent faire le buzz là-bas ? Ils ont peur des harpons ?

  • titibule1961

    le

    dans un avenir proche
    le retour de la planète des singes

  • dédé & didine

    le

    Et l'U.E. n'est pas gênée non plus ?

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