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Fondamental

Covid-19 : le bruit sismique d’origine humaine fortement réduit pendant le confinement

C’est une première : des chercheurs internationaux de 27 pays ont mis en évidence une réduction moyenne de 50% du bruit sismique d’origine humaine pendant le confinement, entre janvier et mai 2020.

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Sismographe

Les résultats de l'étude permettraient de mieux repérer les autres signaux géologiques, comme les tremblements de terre et les mouvements volcaniques.

EKO SISWONO TOYUDHO / ANADOLU AGENCY / ANADOLU AGENCY VIA AFP

C’est certain, la mise à l’arrêt des activités humaine et industrielle a joué en la faveur du climat. Mais pas uniquement. La durée et le calme de cette période correspondent à la réduction du bruit sismique mondial la plus longue jamais enregistrée, mettant en évidence l’impact des activités humaines, ou anthropiques, sur la Terre. Une étude internationale parue dans Science le 23 juillet 2020 montre qu’il existe une forte corrélation entre les réductions du bruit sismique et la mobilité de la population mondiale.

Une réduction moyenne de 50% du bruit sismique d’origine humaine

"Entre janvier et mai 2020 nous avons analysé 337 stations de partout dans le monde, dont 268 pour lesquelles les données étaient exploitables. Parfois les données sont très mauvaises parce que les capteurs des stations sont mal installés ou juste trop loin des villes pour observer quelque chose", confie Corentin Caudron, volcano-sismologue à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). En tout, 185 stations ont enregistré des réductions significatives du bruit sismique pendant cette période, certaines villes n’ayant pas imposé un confinement strict. De mars à mai 2020 et parmi ces 185 stations, les analyses des chercheurs révèlent une diminution du bruit sismique de 50% à 80% dans le monde ! Ces résultats donnent suite à la mise en place des mesures de distanciation, à la baisse du tourisme et à la réduction des activités économique et industrielle.

Localisation des 268 stations sismiques mondiales dont les données sont utilisables. Les effets du confinement sont observés (en rouge) dans 185 des 268 stations. La taille des symboles est mise à l'échelle par l'inverse de la densité de population pour mettre l'accent sur les stations situées dans des zones éloignées. Crédits : Lecocq et al.

En temps normal, l’accumulation des déplacements des voitures et machines industrielles entraîne un bruit de fond sismique quasiment continu en milieu urbain.

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