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Incendie de la cathédrale de Nantes : le bénévole déjà soupçonné mis en examen et placé en détention

Chargé de la sécurité de la cathédrale, cet homme de 39 ans avait été placé en garde à vue le 18 juillet avant d’être remis en liberté. Il a avoué devant le juge d’instruction être à l’origine des trois départs de feu.

Par  (Nantes, correspondance)

Publié le 25 juillet 2020 à 21h12, modifié le 26 juillet 2020 à 15h29

Temps de Lecture 2 min.

Les pompiers à l’œuvre devant la cathédrale de Nantes le 18 juillet, au lendemain de l’incendie.

Une semaine jour pour jour après l’incendie de la cathédrale de Nantes, l’homme de 39 ans qui avait été placé en garde à vue peu après le sinistre, puis relâché, a été mis en examen pour « dégradations, détériorations ou destruction du bien d’autrui par incendie », a confirmé Pierre Sennès, le procureur de la République de Nantes, dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 juillet.

Après avoir contesté les faits lors de sa garde à vue, le suspect a « reconnu lors de l’interrogatoire de première comparution devant le juge d’instruction avoir allumé les trois feux », selon M. Sennès. Ses motivations restent inconnues. Il n’a aucun antécédent judiciaire. Conformément aux réquisitions du parquet, il a été placé en détention provisoire. Il risque jusqu’à dix ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.

« Mon client a coopéré, a fait savoir Quentin Chabert, l’avocat du suspect. Il regrette amèrement les faits et évoquer cela a été pour lui une libération. Il est aujourd’hui rongé par le remords et dépassé par l’ampleur qu’ont pris les événements. » Dimanche midi, son avocat a précisé devant la presse : « Il y a une sorte de soulagement, c’est quelqu’un qui est apeuré. »

Ce bénévole, qui travaillait depuis « quatre ou cinq ans » pour le diocèse de Nantes, selon le recteur de la cathédrale, Hubert Champenois, devait fermer les portes de l’édifice le vendredi 17 juillet, quelques heures avant que le feu ne se déclare en trois endroits espacés, à l’intérieur de l’édifice. Ce servant d’autel avait été rapidement interpellé, le lendemain, dans un foyer nantais, par l’antenne de police judiciaire de Nantes, saisie de l’enquête ouverte pour « incendie volontaire ».

Des « contradictions » étaient apparues dans le récit qu’il avait livré de sa soirée, selon le procureur. Au début de sa garde à vue, des difficultés s’étaient posées pour trouver un interprète. Cet homme, de nationalité rwandaise, avait seulement pu être entendu à partir du dimanche 19 juillet, avant que sa garde à vue soit levée, peu avant 23 heures ce soir-là. « Les points de contradiction qui étaient apparus ont été éclaircis. En l’état, il n’est pas impliqué dans la commission des faits », avait alors déclaré Pierre Sennès.

Reprise de garde à vue du fait « de développements de l’enquête »

L’orgue monumental de la cathédrale de Nantes a été détruit lors de l’incendie.

Les choses semblent avoir changé depuis. Et la dizaine d’heures de garde à vue qui n’avait pas été utilisée le week-end dernier a permis aux enquêteurs de réentendre cet homme sept jours plus tard.

« Les premiers résultats obtenus après le travail réalisé par le laboratoire central de la Préfecture de police de Paris nous amènent à privilégier l’acte criminel. Cette personne a été placée en garde à vue à la suite des développements de l’enquête et des constatations de police technique et scientifique », a d’abord expliqué M. Sennès samedi, sans vouloir entrer davantage « dans les éléments de l’enquête ».

Le grand orgue et le buffet d’orgue du XVIIe siècle ont été ravagés par les flammes, tout comme un tableau d’Hippolyte Flandrin du XIXe siècle, une partie des stalles du chœur, qui étaient récentes, et les vitraux de la façade, dont une partie était des vestiges de vitraux du XVIe siècle. Les premiers travaux de sécurisation de la plate-forme – sur laquelle se trouvait le grand orgue – et de la verrière ont été menés cette semaine.

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