Violences conjugales : l'inquiétant essor des logiciels espions sur smartphone

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Violences conjugales : l'inquiétant essor des logiciels espions sur smartphone

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Violences conjugales : l'inquiétant essor des logiciels espions sur smartphone
Violences conjugales : l'inquiétant essor des logiciels espions sur smartphone
© Radio France - Florence Gotschaux

Le téléchargement des logiciels espion explose : +50% entre février et avril 2020 selon l'entreprise de cybersécurité Avast. Présentés comme des outils à la disposition des parents pour surveiller les smartphones de leurs enfants, ces logiciels sont aussi détournés par des hommes pour surveiller leurs compagnes.

Des associations de lutte contre les violences conjugales dénoncent le phénomène et les pouvoir publics s'emparent du problème : le Sénat vient notamment d'adopter une loi qui punit, de deux ans et de 60 000 euros d'amende, l'espionnage sans consentement.

On les appelle 'spy', 'espiogiciel', 'Stalkerware' ou 'mouchard' et il suffit de naviguer quelques minutes sur Youtube pour comprendre à quel point ils sont faciles à installer :

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Un gros D donc comme gros délire pour l'influenceur " Saphir, y'a pas pire",  277 000 abonnés, mais qui peut avoir des conséquences dramatiques. 

"Le problème, c'est que dès qu'il y a un logiciel espion, elles sont repérables par le conjoint", explique Marie-Pierre Badré, présidente du Centre Hubertine Auclert. Elle accueille chaque année des milliers de femmes victimes de violences conjugales et a donc pu constater la présence dans les GSM de ces mouchards : "Quand les femmes sont victimes de violences et qu'elles arrivent dans un centre d’hébergement, nous leur demandons leur téléphone et on leur en donne un nouveau". 

"Quand elles quittent le domicile conjugal, le téléphone, c'est le seul contact avec le monde extérieur, elles ont donc beaucoup de mal à s'en séparer et sont retrouvées facilement." 

Un logiciel espion permet de donner accès aux contacts, au journal d’appels du téléphone, aux photos, aux vidéos, aux SMS et à la localisation du GSM. Selon une étude de 2018 du Centre Hubertine Auclert, plus d'une femme sur cinq victime de violence conjugale, a été surveillée à distance par son conjoint ou son ex-conjoint. 

Interception
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