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Santé

Les punaises de lit envoient 72.000 personnes chez le médecin chaque année en France

Pour la première fois en France, une étude réalisée par l'Inserm chiffre l’ampleur de l’enfer des punaises de lit qui génèrent, au total, 72.000 consultations de médecine par an, soit environ 200 par jour.

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Gros plan sur une punaise de lit réalisé lors de la 2e conférence nationale consacrée à l'insecte à Washington, le 2 février 2011

Gros plan sur une punaise de lit réalisé lors de la 2e conférence nationale consacrée à l'insecte à Washington, le 2 février 2011

AFP/Archives - JEWEL SAMAD

Près de 200 consultations par jour en France en médecine générale sont dues aux... punaises de lit ! La preuve avec l’étude Puli menée par le réseau Sentinelles (Inserm Sorbonne Université). C’est la première fois que l’impact des punaises de lit sur la santé des Français est ainsi chiffré.

39% des patients ayant consulté souffraient d’insomnie

Ce travail, financé par la Direction générale de la santé (DGS) et mené auprès de 214 médecins du réseau Sentinelles, atteste que 72.000 consultations par an sont conduites pour ce motif, selon une recrudescence printanière et estivale. Soit environ près de 200 par jour ! Si les cas ont été déclarés dans l’ensemble des 13 régions métropolitaines, deux régions, Auvergne-Rhône-Alpes et Île-de-France, présentent une incidence annuelle dépassant les 10.000 consultations par an.

Pas de grande surprise par contre à propos des signes motivant les consultations, les deux principaux motifs étant l’apparition de lésions cutanées suite aux morsures indolores des insectes comme la dégradation de l’état de santé psychologique.

Ainsi, 39% des patients ayant consulté souffraient d’insomnie et autant estimaient que l’infestation avait eu un retentissement sur leur vie professionnelle, familiale ou sociale. En effet se débarrasser de ces insectes n’est pas toujours simple.

Aucune preuve que les punaises de lit puisses être infectieuses chez l'humain

L’étude apporte aussi des précisions sur le lieu d’infestation qui a lieu dans 53 % des cas au domicile du patient, dans 25% dans un hébergement collectif (hôtel, location, etc), dans 16% dans un habitat privé autre (ami, famille) et dans 5% dans les transports ou sur un lieu de travail.

Enfin, l’étude précise que bien que les punaises de lit puissent transporter jusqu’à 45 pathogènes, il n’y a actuellement aucune preuve qu’elles puissent être vecteurs de maladies infectieuses chez l’être humain.

Selon le communiqué de presse, la DGS et la Direction générale de la prévention des risques (DGPR) vont maintenant saisir l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) afin que celle-ci actualise les recommandations quant aux méthodes efficaces et durables de lutte contre ces insectes.

 

Pour en savoir plus :

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