TRIPTYQUEUn Banksy vendu 2,4 millions d’euros au profit d’un hôpital de Bethléem

Vente aux enchères: Les 2,4 millions euros obtenus par un Banksy iront à un hôpital de Bethléem

TRIPTYQUELe street artiste aborde dans son œuvre la question de la crise migratoire en Méditerranée
Un des tableaux du triptyque Vue de la mer Méditerranée, 2017 de Banksy, à Londres le 23 juillet 2020.
Un des tableaux du triptyque Vue de la mer Méditerranée, 2017 de Banksy, à Londres le 23 juillet 2020. - Guy Bell//SIPA
20 Minutes avec AFP

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Comme très souvent avec Banksy, plus qu’artistique le message est surtout politique. Un triptyque du street artiste sur la crise migratoire vient d’être vendu 2,2 millions de livres (2,4 millions d’euros) chez Sotheby’s à Londres. La somme sera versée à un hôpital pour enfants de Bethléem, en Cisjordanie.

Les estimations largement dépassées

Les trois peintures à l’huile qui composent Vue de la mer Méditerranée, 2017 ont largement dépassé les estimations, entre 800.000 et 1,2 millions de livres. Pour réaliser son œuvre, Banksy a « pris trois vieilles toiles romantiques qui représentaient des paysages marins du XIXe siècle », qu’il a ensuite parsemées de « gilets de sauvetage ou de bouées abandonnées », a expliqué Sotheby’s. Avec ce triptyque, l’artiste « juxtapose dans son style inimitable un genre artistique historique avec une question politique contemporaine – la mort tragique de milliers de migrants qui ont tenté de traverser la Méditerranée pour atteindre l’Union européenne ».

Depuis sa création en 2017, l’œuvre était exposée à Bethléem, dans l’hôtel « The Walled Off » ouvert par l’artiste lui-même, où toutes les chambres donnent directement sur le mur érigé par Israël en Cisjordanie. Banksy a annoncé qu’il reverserait l’intégralité des bénéfices à l’hôpital BASR de la ville, afin de financer une nouvelle unité de prise en charge des AVC et l’achat d’équipements pour la rééducation d’enfants.

Un habitué de la question migratoire

L’artiste contemporain aborde régulièrement la question de la crise migratoire. En 2015, il avait peint un portrait de Steve Jobs, cofondateur d’Apple et fils d’un migrant syrien, sur le mur d’un camp de réfugiés à Calais. Il avait aussi réalisé en 2019, à la Biennale de Venise, le pochoir d’un enfant en gilet de sauvetage, tenant une fusée de détresse rose.

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