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Revue de presse des Amériques

À la Une: montée en puissance des groupes de civils armés aux États-Unis

Selon The Washington Post, plusieurs milices composées de civils armés conservateurs ont fait irruption dans l’espace public, un peu partout dans le pays. Ici, dans la ville de Charlotte, en mai 2020
Selon The Washington Post, plusieurs milices composées de civils armés conservateurs ont fait irruption dans l’espace public, un peu partout dans le pays. Ici, dans la ville de Charlotte, en mai 2020 Logan Cyrus / AFP
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Peter Diaz menait jusqu’ici une vie tranquille. À 37 ans, raconte The Washington Post, il n’a encore jamais voté. Pourtant il vient de former son propre parti politique. Peter Diaz dirige aussi American Wolf, « une organisation de civils armés qui se sont auto-désignés "gardiens de la paix", au cours de ces mois de tensions entre manifestants antiracistes et force de l’ordre ».

Au nom du « law and order », martelé par Donald Trump sur Twitter, ce groupe informel a « tiré des balles de peinture sur des manifestants » et part régulièrement à la chasse aux militants antifascistes lors de rondes organisées à Minneapolis et Seattle.

Mission numéro un : « défendre les libertés »

Selon le quotidien américain, American Wolf n’est pas un cas isolé. Plusieurs groupes de « civils armés conservateurs » ont fait irruption dans l’espace public, un peu partout dans le pays. « Ces "patriotes" autoproclamés viennent de tous les horizons, mais ce sont surtout des hommes blancs » et « souvent des vétérans qui affirment que leur mission est désormais de défendre la Constitution et les libertés pour lesquelles ils se sont battus en Irak et en Afghanistan », affirme The Washington Post.

Ces « milices » ne sont pas nouvelles aux États-Unis, rappelle un chercheur interrogé par le journal, mais « elles sont passées de l’entraînement dans les bois à l’activisme de rue ». Selon lui, « leur présence à des centaines d’événements et de manifestations cette année constitue un effort pour normaliser la présence de paramilitaires armés dans les rues ». Cette tendance ne se limite pas aux militants conservateurs, note le journal. Certains manifestants antiracistes sont eux aussi armés.

Au Canada les frères Kielburger sur le grill

Ils font la Une de toute la presse canadienne ce mercredi. Marc et Craig Kielburger sont les fondateurs d’un organisme de charité qui est au centre de la controverse depuis plusieurs semaines. We Charity – ou UNIS en français -, avait été choisie, sans appel d’offres, pour gérer un important programme gouvernemental de bourses étudiantes. Mais au même moment, l’organisme a aussi rémunéré la mère et le frère du Premier ministre Justin Trudeau. « Ils ont touché près de 300 000 dollars pour livrer des discours » lors d’événements organisés par UNIS, rappelle le quotidien Le Devoir.

Une enquête du Commissaire à l’éthique est en cours. Mardi, les frères Kielburger ont été auditionnés via visioconférence par la Commission des Finances du Parlement. Quatre heures d’audition « épuisantes », si l’on en croit le Toronto Star. Le Devoir résume : les deux frères « soutiennent que leur organisme n’aurait pas tiré un sou de bénéfice du contrat (...) avec Ottawa aujourd’hui annulé. (...) Ils ont surtout nié être trop près des libéraux ». Ils affirment qu’ils ont obtenu davantage de contrats fédéraux sous le règne de Stephen Harper, le prédécesseur de Justin Trudeau. Autre point : ils expliquent que les membres de la famille Trudeau ont été embauchés pour leurs mérites… et non pour leurs relations avec le Premier ministre.

Pas grand-chose d’autre à se mettre sous la dent, regrette la presse canadienne. Même le tabloïd Toronto Sun consacre sa Une à cette affaire. Il estime que les frères Kielburger ont « offert dans leur témoignage bien moins que ce qu’ils devaient aux Canadiens ». Selon l’éditorialiste du Globe and Mail, la moitié des députés du camp Trudeau « étaient là pour lancer des balles molles et les députés de l’opposition ont vu leur temps découpé en morceaux de cinq minutes ». « Il reste encore beaucoup de questions sans réponse. (...) Pas étonnant que le Premier ministre ait accepté de se présenter devant la commission jeudi », ironise le journal anglophone. Pour le Toronto Star, en tout cas, cette affaire est un coup dur pour « toutes les organisations à but non lucratif et caritatives » qui pourraient désormais être confrontées à des baisses de donations « et à une réticence des gouvernements à faire appel à leurs services ».

Venezuela : les médecins demandent des PCR plus rapides

Selon l’ONG Médecins Unis pour le Venezuela, six soignants sont morts en 72h, écrit le média Tal Cual. Le bilan officiel fait état de 151 décès pour un peu plus de 16 500 cas confirmés. Plusieurs organisations mettent ces chiffres en doute, car les capacités de dépistage sont jugées insuffisantes.

María Graciela López, présidente de la Société vénézuélienne d’infectiologie, déplore la lenteur d’obtention des résultats des tests PCR. Résultat : des patients occupent des lits d’hôpital trop longtemps.

Bolivie : manifestations contre le report des élections

Les mouvements affiliés au MAS, le parti du président déchu Evo Morales, annoncent une grève générale illimitée à partir de lundi. Environ 5 000 personnes ont défilé mardi dans plusieurs villes du pays pour protester contre le report de l’élection présidentielle prévue initialement le 6 septembre, la période où est attendu le pic de l’épidémie en Bolivie.

Ces manifestants menacent de faire grève si leurs revendications ne sont pas entendues. La plus grande marche, à El Alto, s’est « terminée par l’attaque de trois équipes de journaliste, d’une ambulance et de son personnel médical », écrit Los Tiempos.

États-Unis : controverse autour d’une vidéo partagée par Trump

« On peut guérir du virus, cela s’appelle l’hydroxychloroquine. Vous n’avez pas besoin de masques ». Voilà, en quelques mots, le propos de cette vidéo, incarné par une femme qui se présente comme le docteur Stella et apparaît au milieu d’autres blouses blanches devant la Cour suprême des États-Unis. Twitter, YouTube et Facebook « ont masqué la vidéo en quelques heures » pour désinformation. « Mais elle avait déjà été visionnée des dizaines de millions de fois », regrette le New York Times.

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