Comment le confinement a fait diminuer le nombre de bébés prématurés
Selon plusieurs maternités, le nombre d’enfants prématurés aurait diminué drastiquement pendant le confinement.
- Publié le 30-07-2020 à 11h24
- Mis à jour le 30-07-2020 à 16h12
Parler de conséquences positives à propos de la crise du Covid peu sembler hasardeux voire de mauvais goût. Pourtant, à en croire plusieurs responsables de maternités, l’épidémie de coronavirus et le confinement qui s’en est suivi au printemps auraient au moins eu une conséquence positive : diminuer le nombre de naissances prématurées. Du moins, c’est ce qu’indiquent plusieurs articles parus dans les médias français à la fin du mois de juillet.
Selon le journal Le Monde, le constat a été fait en Irlande dans un premier temps, où des scientifiques ont mené une étude après avoir constaté une diminution drastique de naissances de prématurés pendant le lockdown. Selon le journal français, les scientifiques irlandais relatent en effet une chute spectaculaire du nombre de bébés nés avec un poids trop faible pendant le confinement.
En Belgique, plusieurs maternités ont fait le même constat. "Des membres du personnel de la maternité m’ont fait part récemment de l’impression d’une diminution du nombre de naissances de prématurés depuis le confinement, quel que soit leur stade et leur poids. Parfois, des prématurés sont transférés vers d’autres hôpitaux, ce qui pourrait expliquer un nombre plus faible dans certaines maternités, mais ça ne se vérifie pas actuellement", indique ainsi la responsable de la communication de la clinique Saint-Jean à Bruxelles.
Le CHU Tivoli à la Louvière a dressé le même constat. "On a remarqué qu’il y avait moins d’admissions en néonatologie pendant le confinement et les semaines qui ont suivi. Cela s’explique probablement parce qu’avec le confinement, les futures mamans ont été mises au repos forcé un peu plus tôt que d’habitude, ce qui a un impact positif sur la fin de la grossesse", explique la responsable de la communication de la clinique.
Un spécialiste de la question exerçant aux cliniques universitaires de Saint-Luc, Olivier Danhaive, a tenté d’y voir plus clair en réalisant une étude.
"De nombreux services de néonatalogie ont constaté une diminution du nombre d’hospitalisations de nouveau-nés prématurés. On a tenté de le vérifier à travers une étude qui ne permet toutefois pas de montrer un effet aussi évident. Il se peut que le confinement ait eu un effet bénéfique subtil. Tenter de déterminer si certaines pratiques liées au confinement ont eu un effet bénéfique sur les naissances est une question très importante à laquelle nous essayons de trouver des réponses", affirme-t-il.