Orléans : un mineur arrêté après avoir frappé un conducteur de bus lui réclamant le port du masque

Le conducteur, qui présente une blessure à l’œil, s’est vu prescrire quatre jours d’ITT.

 Le chauffeur aurait fait remarquer au jeune passager que le port du masque est obligatoire, puis ce dernier serait revenu pour lui asséner des coups (illustration).
Le chauffeur aurait fait remarquer au jeune passager que le port du masque est obligatoire, puis ce dernier serait revenu pour lui asséner des coups (illustration). LP/Olivier Corsan

    Une scène violente, qui rappelle tristement l'agression du chauffeur de bus de Bayonne, décédé début juillet sous les coups de passagers qui refusaient de porter un masque. Ce jeudi, un mineur a été interpellé et placé en garde à vue pour avoir frappé deux jours plus tôt, à Orléans, un conducteur de bus qui lui avait demandé peu auparavant de porter un masque dans le véhicule, a-t-on appris auprès du parquet d'Orléans.

    L'agresseur présumé, sans casier judiciaire mais connu de la justice, a été placé en garde à vue « pour violence sur personne chargée d'une mission de service public ». Le conducteur de Tao (réseau des transports en commun de la Métropole d'Orléans, groupe Keolis) s'est vu prescrire quatre jours d'ITT (incapacité totale de travail) en raison, notamment, d'une blessure à un œil.

    « Les coups sont partis directement »

    « Il (l'agresseur présumé) monte dans le bus au niveau de la gare routière. Le chauffeur lui fait remarquer que le port du masque est obligatoire. Il remonte alors son T-shirt au niveau de son visage et se dirige vers le fond du bus. Il revient quelques instants plus tard, cette fois avec un masque et assène plusieurs séries de coups au conducteur », a révélé le parquet.

    De même source, aucun échange n'a eu lieu au moment de l'agression, « les coups sont partis directement ». Le mineur a ensuite pris la fuite. La Tao n'était pas en mesure jeudi soir de confirmer ni de commenter l'information.

    Le 10 juillet à Bayonne, un chauffeur de bus, Philippe Monguillot, était décédé après avoir été violemment agressé par deux hommes pendant qu'il voulait contrôler le ticket d'un passager et exigeait le port du masque pour trois autres. Ce décès avait suscité une profonde émotion et des condamnations unanimes. Quelques jours plus tard, une conductrice de bus du Tarn avait été menacée de mort après avoir exigé le port du masque à ses passagers.