Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le Venezuela gracie des dizaines d’opposants en amont des élections législatives

Parmi les responsables politiques amnistiés figurent notamment le parlementaire Freddy Guevara, qui avait demandé l’asile à l’ambassade du Chili, et Roberto Marrero, qui a été le secrétaire général du chef de l’opposition et président de l’Assemblée, Juan Guaido.

Le Monde avec Reuters

Publié le 01 septembre 2020 à 02h43, modifié le 01 septembre 2020 à 09h28

Temps de Lecture 2 min.

Roberto Marrero, secrétaire général du chef de l’opposition vénézuélienne Juan Guaido, quitte le siège du Service national de renseignement bolivarien (Sebin), après sa libération, le 31 août, à Caracas.

Le Venezuela a annoncé lundi 31 août avoir gracié plus de 100 responsables politiques de l’opposition, dont plus de vingt parlementaires qui étaient accusés d’avoir fomenté un complot contre le président, Nicolas Maduro, alors que le pays d’Amérique latine tiendra des élections législatives en décembre.

Cette démarche suggère que le Parti socialiste au pouvoir entend favoriser la participation pour le scrutin, qu’une partie de l’opposition a prévu de boycotter en dénonçant une fraude.

Parmi les graciés par décret présidentiel figurent notamment le parlementaire Freddy Guevara, qui avait demandé l’asile à l’ambassade du Chili, et Roberto Marrero, qui a été le secrétaire général du chef de l’opposition et président de l’Assemblée, Juan Guaido.

« Nous espérons que ces mesures (…) contribuent à maintenir l’orientation démocratique de tous ces acteurs politiques », a déclaré le ministre de l’information, Jorge Rodriguez, lors d’une conférence de presse.

« Roberto Marrero en liberté », a tweeté son avocat, Joel Garcia, avec une photo du bras droit de M. Guaido dans un véhicule à proximité du siège du renseignement à Caracas plus tard dans la soirée. Les parlementaires Gilber Caro et Renzo Prieto ont eux aussi été « libérés », a écrit pour sa part leur collègue Sandra Flores, également sur Twitter.

Prison ou asile

Une grande partie des noms mentionnés ont pris part à un mouvement avorté de révolte en 2019 dans le but de convaincre l’armée d’abandonner Nicolas Maduro, dont l’opposition et de nombreux pays contestent la légitimité.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Au Venezuela, Nicolas Maduro reprend la main

Certains étaient en prison, tandis que d’autres ont demandé l’asile politique ou se trouvent en exil. « Maduro n’est pas président et je ne suis pas délinquant, a réagi le parlementaire Americo de Grazia, dont le nom figure sur le décret présidentiel. Si vous voulez contribuer à la paix, accordez le pardon au Venezuela pour l’usurpation de pouvoir. »

Le décret ne fait aucune mention de Leopoldo Lopez, l’une des figures de l’opposition, qui a été emprisonné en 2014 pour avoir mené des manifestations contre le président socialiste et qui vit désormais à l’ambassade d’Espagne.

Guaido réagit

Le gouvernement utilise ces grâces « comme monnaie d’échange » pour « légitimer une farce », c’est-à-dire les élections législatives du 6 décembre que l’opposition compte boycotter, a réagi M. Guaido. « On ne gracie pas des innocents ni ceux qui ont une immunité. »

Depuis janvier 2019, Juan Guaido, que près de soixante pays dont les Etats-Unis reconnaissent comme chef d’Etat par intérim, tente d’évincer Nicolas Maduro du pouvoir. Il estime que le président socialiste, qui jouit du soutien de Cuba, de la Chine et de la Russie, est un « usurpateur » après sa réélection « frauduleuse » lors de la présidentielle de 2018.

Juan Guaido ne figure pas parmi les personnes graciées. La justice vénézuélienne, que l’opposition accuse d’être aux ordres du pouvoir, le poursuit dans plus d’une demi-douzaine d’affaires. Il est notamment accusé d’avoir voulu renverser Nicolas Maduro lors d’un appel au soulèvement de l’armée – resté sans effet – le 30 avril 2019, mais il est libre de ses mouvements à l’heure actuelle.

Le Monde avec Reuters

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.