Passer au contenu

Logement : près de 5 millions de "passoires thermiques" en France

Par
  • France Bleu

Selon une étude du ministère de la Transition écologique, la France compte 4,8 millions de logements très énergivores, qualifiés de "passoires thermiques". Principalement des maisons individuelles construites avant 1948.

La France compte près de 5 millions de logements très énergivores, qualifiés de passoires thermiques La France compte près de 5 millions de logements très énergivores, qualifiés de passoires thermiques
La France compte près de 5 millions de logements très énergivores, qualifiés de passoires thermiques © AFP - Nicolas Guyonnet / Hans Lucas

C'est l'un des axes prévus par le plan de relance de 100 milliards d'euros que présente ce jeudi le gouvernement : quatre à cinq milliards seront consacrés à la rénovation thermique des logements et des bâtiments. Et il y a visiblement fort à faire en la matière selon une étude du service des données et des études statistiques (SDES) du ministère de la Transition écologique

La France compte 4,8 millions de logements très énergivores, aussi qualifiés de "passoires thermiques". "Sur les 29 millions de résidences principales au 1er janvier 2018, environ 1,9 million de logements (6,6% du parc) seraient peu énergivores (étiquettes A et B du diagnostic de performance énergétique, DPE)", détaille ce rapport.

À l'opposé, "environ 4,8 millions de logements (soit près de 17% du parc) seraient très énergivores (étiquettes F et G du DPE, regroupant les logements qualifiés de "passoires thermiques")". Un chiffre toutefois inférieur à l'estimation de ce type de logements qui avait été réalisée en 2013. A l'époque, les passoires thermiques étaient évaluées à 31% du parc d'habitations. La différence s'explique par un "échantillon relativement restreint" lors de l'enquête de 2013, précise le rapport.

Les classifications D et E du DPE sont les plus fréquentes, avec respectivement 34% et 24% du parc de logements national. 

Ensemble des résidences principales au 1er janvier 2018 en France métropolitaine
Ensemble des résidences principales au 1er janvier 2018 en France métropolitaine - Fidéli

Les zones rurales et montagneuses concernées

Le SDES précise que les logements très énergivores se retrouvent principalement parmi les maisons individuelles, les petites surfaces et les bâtiments construits avant 1948. Les départements qui comptent le plus de passoires thermiques sont généralement des zones rurales et montagneuses, comme la Nièvre, la Creuse ou le Cantal. Moins concernées par d'importants besoins en chauffage, la façade atlantique et l'arc méditerranéen sont les zones les moins touchées.

Le DPE est calculé notamment à partir de la consommation énergétique annuelle d'un logement, dans laquelle le chauffage joue un rôle important. "Le parc social est sensiblement moins énergivore que le parc privé, ce qui s'explique par une forte prévalence du chauffage collectif au gaz, ainsi que par un effort de rénovation ciblé", relève le rapport. 

Dans le parc privé, la part des passoires thermiques où vivent des ménages pauvres est plus élevée que celle occupée par des ménages aisés. La France s'est dotée en 2015 d'un objectif très ambitieux : que l'ensemble du parc immobilier soit rénové "en fonction des normes 'bâtiment basse consommation'".

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

L'info en continu

undefined