L’annonce a été donnée à travers un communiqué de presse de son parti, Forza Italia, mercredi 2 septembre, en fin d’après-midi. “Silvio Berlusconi a été testé positif au coronavirus”, annonce le Corriere della Sera sur son site internet. Le politique de centre droite – qui a été trois fois président du Conseil italien, de 1994 à 1995, de 2001 à 2006 et de 2008 à 2011 – ne présente pas de symptôme et “continue son travail depuis sa villa de Arcore [qui se trouve en Lombardie]”, détaille le quotidien milanais.
Selon les infos relayées par les médias italiens, l’homme d’affaires, âgé de 83 ans, aurait été contaminé lors d’un séjour en Sardaigne, comme bien d’autres célébrités italiennes dans ces dernières semaines.
Silvio Berlusconi a tenu à rassurer lui-même ses soutiens, en déclarant qu’il sera “présent dans la campagne électorale [plusieurs régions italiennes vont voter pour élire un nouveau président les 20 et 21 septembre] à travers des interviews sur des chaînes de télévision et des journaux, en me conformant aux limitations liées à ma positivité au coronavirus. Malheureusement, cette chose s’est passée, mais je poursuis la bataille’’.
Suite à cette annonce, de nombreuses personnalités politiques italiennes – aussi bien de gauche que de droite – ont exprimé leur solidarité à Silvio Berlusconi.
Fondé en 1876, le premier quotidien italien mentionne toujours “della sera” (“du soir”) dans son titre, alors qu’il sort le matin depuis plus d’un siècle. Sérieux et sobre, le journal a su traverser les vicissitudes politiques en gardant son indépendance.
Dès sa naissance, le Corriere s’est affirmé comme le porte-parole de la bourgeoisie industrielle du Nord. Son format, très grand pour un quotidien moderne, participe à cette image de sérieux et de tradition. Il appartient à RCS Mediagroup, racheté en 2016 par l’homme d’affaires Urbano Cairo, qui possède également la chaîne La7.
Comme les autres journaux nationaux italiens, sa diffusion a connu ces dernières années une forte baisse, mais il reste en tête du classement.
Le journal est accompagné d’une multitude de suppléments dont Sette (vendredi), Io Donna (féminin du samedi) et La Lettura (dimanche).