Sarthe. 2 400 km à vélo pour ramasser les déchets

« Aujourd’hui, c’est repos. » À la veille d’un périple de 2 400 km, on peut comprendre que Thibault Allais n’a pas envie d’être dérangé. Pourtant, il accepte de nous recevoir dans sa maison mancelle, sourire aux lèvres et Tour de France allumé sur sa télé.

Dix-huit jours de voyage

À l’heure où vous lisez ces lignes, le jeune sportif de 29 ans est en train de pédaler sur son vélo en direction de Blois pour sa première étape de son Tib Eco Tour. Parti dimanche matin vers 9 h, il est en route pour dix-huit jours de voyage, à raison de six heures de vélo par jour. « Ce sont des objectifs tout à fait atteignables individuellement. C’est le cumul des étapes qui peut être compliqué », explique Thibault.

Le défit est donc double : réussir cet exercice d’endurance, tout en ramassant un maximum de déchet sur la route. Mais le jeune sportif est bien préparé. « Cela fait environ cinq mois que je m’entraîne. Depuis début janvier, j’ai cumulé 6 000 kilomètres. »

Aiguilleur de train pour la SNCF, Thibault Allais réussit tout de même à organiser des séances d’entraînement six jours par semaine. Adepte du triathlon depuis trois ans, il connaît parfaitement son sujet : préparation physique et mentale, récupération, nourriture spécifique, kiné… « Tous les voyants sont au vert pour le départ demain, donc je suis plutôt serein. »

Cagnotte et partenaires

Si Thibault Allais est particulièrement bien organisé, il rappelle néanmoins qu’il n’est pas tout seul. Sur son T-shirt, on peut compter près de quatorze partenaires, presque tous sarthois, qui le soutiennent dans son projet. « Sans eux, rien ne serait possible », explique-t-il, reconnaissant. Sans oublier sa compagne, Léa, qui l’accompagnera lors des premiers kilomètres dimanche.

Une cinquantaine de personnes ont également participé à une cagnotte qui s’élève aujourd’hui à 1 700 €. « En me soutenant, ceux qui ne peuvent pas agir pour la sauvegarde de l’environnement dans leur vie de tous les jours le font maintenant. » Le Sarthois a d’ailleurs créé un site internet, un groupe Facebook et une association au nom du Tib Eco Tour. « Aujourd’hui, avec la crise sanitaire, tout est incertain. Mais on verra bien ce que l’avenir réserve à cette asso », souffle-t-il, presque mystérieux. Tour d’Europe, sortie de groupe anti-déchets, ou nouveau Tour de France ? Ce ne sont pas les idées qui manquent… Mais en attendant : en route !

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