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Ces trains circulent grâce aux énergies renouvelables

Alors que la SNCF prévoit de tester, dès 2021, des rames de train à hydrogène sur ses lignes régionales (TER), le secteur ferroviaire verdit doucement. Quelques projets pionniers ont déjà vu le jour à travers le monde.  

ENEDIS_TE_LESECHOS_Ces trains circulent grâce aux énergies renouvelables_CREDIT Photo Alstom René Frampe.jpg
Publié le 26 août 2020 à 10:06Mis à jour le 11 oct. 2021 à 16:35


Voyager en train constitue l’un des meilleurs moyens de limiter son bilan carbone. En moyenne, il émet 25 à 30 fois moins de gaz à effet de serre que l'avion ou la voiture, selon la SNCF. Il n'en reste pas moins que des progrès restent à faire, notamment en matière d'utilisation des énergies renouvelables. Sur ses lignes régionales, la SNCF utilise encore 50% de locomotives alimentées au diesel, mais l'arrivée des rames à hydrogène pourrait se concrétiser d'ici 2024. Voici quatre autres projets de trains « verts » déjà en circulation.

>>> Lire aussi :Comment économiser avec sa climatisation

Un bol d'hydrogène en Allemagne

Avec sa couleur bleu électrique, c'est peut-être lui qui débarquera sur les rails français dans les prochaines années. Conçu par Alstom, le Coradia iLint est le premier train au monde à fonctionner grâce à une pile à hydrogène qui génère l'énergie électrique nécessaire à sa traction. Résultat : zéro émission de gaz à effet de serre et déjà l'intérêt de nombreux exploitants, dont la SNCF. L'Allemagne a pris les devants, dès 2018, en faisant circuler deux trains de la gamme sur des lignes exploitées par LNVG, dans la région de Basse-Saxe. Après plus de 180 000 kilomètres de tests, la société a acté l'achat de 14 rames afin de remplacer toute sa flotte sur ces deux lignes.

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L'Australie et l'Inde prennent le soleil

Il ne traverse pas encore les interminables plaines de l'« outback » (son trajet se limite à trois kilomètres le long des côtes), mais le train touristique de la Byron Bay Railroad Company peut se targuer d'être le premier au monde à rouler exclusivement grâce à l'énergie solaire. Derrière son look vintage, il possède un toit recouvert de panneaux photovoltaïques qui alimentent le train et produisent un surplus à réinjecter dans le réseau local. Autre atout : son système de freinage permet de récupérer 25% de l'énergie.

La même année (en 2017), l'Inde s'est aussi lancée dans le mouvement en installant des panneaux sur une rame de la ligne New Delhi/Garhi Harsaru. À une différence près : l'énergie fournie par les seize panneaux remplace le groupe électrogène (qui alimente climatisation et éclairage) mais ne suffit pas à tracter la machine. De quoi économiser (quand même) neuf tonnes de CO2 chaque année.

Du vent pour les trains néerlandais

Attention : il ne s'agit pas ici de faire avancer les trains au moyen d'éoliennes géantes, mais plutôt de verdir le cycle d'alimentation en électricité du réseau ferroviaire. Pour comprendre comment, il faut remonter en 2015. À cette date, une décision du tribunal de La Haye, saisi par l'ONG Urgenda, contraint les Pays-Bas à réduire ses émissions de CO2 d'au moins 25% en 2020. Dans son plan, l'État propose de faire rouler les trains grâce à une énergie produite à 100% par des éoliennes d'ici 2018. La société Eneco est chargée d'installer les infrastructures. Le pari est tenu avec un an d'avance et le réseau est désormais entièrement alimenté par le vent des parcs éoliens nationaux.

Demain, du GNL en Espagne ?

La phase d'essais entamée en 2018 n'a pas encore livré ses conclusions, mais pourrait signer une nouvelle ère pour les carburants alternatifs dans le réseau ferroviaire espagnol. L'opérateur Renfe, associé aux fournisseurs de gaz naturel Naturgy et Enagas, teste des locomotives équipées de moteur GNL sur une distance de vingt kilomètres, entre deux stations d'une ligne de la région des Asturies. Selon les résultats, cette première phase pourrait déboucher sur une autre étape à plus grande échelle. L'enjeu de la décarbonation des énergies est particulièrement important pour l'opérateur espagnol dont le parc compte encore une grande partie de locomotives diesel.

>>> Aller plus loin :Les déchets, source d’énergie

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