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C'était il y a 150 ans : le 4 septembre 1870, Léon Gambetta proclamait la République, depuis l'Hôtel de Ville de Paris, alors que le Second Empire de Napoléon III était en pleine débâcle. C'est au Panthéon, dans le 5e arrondissement de la capitale, qu'Emmanuel Macron a tenu à célébrer cet anniversaire, en prononçant un discours. L'occasion pour lui d'exprimer sa pensée sur ce que doit être la République.
Il a souligné vendredi que celle-ci était « toujours à protéger », car elle est « fragile » et « précaire », et qu'elle « n'admet aucune aventure séparatiste », « parce qu'elle est indivisible ». « Il n'y aura jamais de place en France pour ceux qui, souvent au nom d'un Dieu, parfois avec l'aide de puissances étrangères, entendent imposer la loi d'un groupe », a-t-il déclaré durant son discours, en précisant qu'« un projet de loi de lutte contre les séparatismes sera présenté dès cet automne ».
"La République n'admet aucune aventure séparatiste", déclare Emmanuel Macron qui promet un projet de loi présenté "dès cet automne"https://t.co/VgmivTDFWj pic.twitter.com/awV9JXZIyl
— franceinfo (@franceinfo) September 4, 2020
Promouvoir « l'égalité des chances »
Le chef de l'État a aussi promis vendredi d'aller « plus loin, plus fort, dans les semaines qui viennent », pour promouvoir « l'égalité des chances » qui est « une priorité du quinquennat ». « Chaque citoyen, quel que soit le lieu où il vit, le milieu d'où il vient, doit pouvoir construire sa vie par son travail, par son mérite. Nous sommes encore loin, trop loin de cet idéal », estime le président.
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Les agresseurs des forces de l'ordre, d'élus ou de magistrats « ne passeront pas » et « doivent être lourdement condamnés », a-t-il aussi affirmé. « Les policiers, les gendarmes, les magistrats, les maires, toutes celles et tous ceux qui luttent contre la violence, contre le racisme et l'antisémitisme jouent un rôle déterminant et, par symétrie, ceux qui s'en prennent à eux doivent être lourdement condamnés », a déclaré le chef de l'État alors que l'actualité récente a été rythmée par une série d'agressions violentes.
Un hommage à Gisèle Halimi
« Un hommage national sera prochainement rendu dans la cour des Invalides » à Gisèle Halimi, disparue le 28 juillet, a aussi fait savoir le président durant son discours. « De sa chère Tunisie à notre Assemblée nationale, des prétoires aux hémicycles, de plaidoyers en manifestes, celle qui était née Zeïza Taïeb plaida pour l'émancipation des peuples et fit faire des bonds de géant à la cause des femmes », a-t-il dit, en lui rendant hommage.
Le président de la République a symboliquement remis leur décret de naturalisation à cinq nouveaux citoyens (Matthew, Noura, Patricia, Catherine et Rana) originaires du Cameroun, du Pérou ou encore du Liban et résidents en France parfois depuis très longtemps. « Devenir français, c'est avoir ancré en soi-même la conscience que, parce que la République est toujours fragile, toujours précaire, elle doit être une conquête de chaque jour », leur a-t-il dit. « Quand on a chanté la Marseillaise, quand il m'a remis mon décret, j'étais émue, a témoigné Catherine, quadragénaire née au Cameroun. Je suis arrivée en 2000, ça fait vingt ans que je contribue, que je travaille. »
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Pour Emmanuel Macron, « être français » c'est aussi « être du côté des combattants de la liberté. Et plus encore quand les renoncements prospèrent, quand la censure progresse ». Au moment où se tient le procès des attentats de janvier 2015, dont celui de Charlie Hebdo, il a insisté sur le fait que la laïcité, « qui garantit la liberté de croire ou de ne pas croire », n'était « pas séparable d'une liberté d'expression allant jusqu'au droit au blasphème ».
Réagissant à ce discours, Valérie Boyer, des Républicains, a regretté qu'Emmanuel Macron soit « dans la repentance perpétuelle » alors que « l'identité française ne doit pas nous faire honte mais nous rendre fiers ». « Il paraît que les islamistes sont en panique depuis ce matin : Emmanuel Macron compte leur faire signer une "charte". Cette déconnexion devient effrayante », a réagi Jordan Bardella (RN) sur Twitter après le discours. À gauche, Jean-Luc Mélenchon (LFI) a annoncé qu'il répondrait au président solennellement « le 21 septembre, vrai anniversaire de la fondation de la République en France », en faisant allusion au 21 septembre 1792, date de la première République. « Non, Monsieur le Président, la République française n'est pas ce que vous en dites », a-t-il ajouté.
On attend des actes car pour les paroles nous sommes bien servis et c'est le seul cas, celui du discours, où on a encore droit à un nègre. Après le séparatisme vient le stade suivant, la sécession, les Américains connaissent bien ils en ont fait la guerre. Quand le point de non retour sera atteint concernant les "incivilités" il y aura "réaction" et les Français s'armeront et feront leur propre justice.
La République est devenu un mot valise dans lequel chacun y met ce qui lui plait plait plait... ("La République c'est moi" affirmait un Député).
Pour le Président, cela fait partie du job, il le fait avec talent... Est-ce productif ?
On croise les doigts.
Bonjour mon cher Fabulon
ce que vous oubliez, c'est que les services publics sont un entreprise comme une autre en quête de croissance et de clients, c'est à dire de consommateurs.
des chômeurs sont des clients pour le pole emploi, et des ressources à gérer à tous les niveaux.
Il en est de même pour une population susceptible d’être sur-consommatrice de services sociaux, de l'accompagnement avec allocations jusqu'en besoin de police et de justice.
L'Etat est libéré de toute contrainte de gestion, par la monnaie, la tolérance des déficits et de la pression fiscale et sociale.
Et, pour etre simple, il est en abus de Droit.
bien cdt