Roselyne Bachelot s'en prend à l'écriture inclusive, « une démarche élitiste  »

Lors du « Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI », la ministre de la Culture a avoué ne pas être « une militante » de ce mécanisme « d'une complexité incroyable ».

Par

Roselyne Bachelot le 27 août 2020 (photo d'illustration).
Roselyne Bachelot le 27 août 2020 (photo d'illustration). © THOMAS COEX / POOL / AFP

Temps de lecture : 2 min

Le débat sur l'écriture inclusive fait rage depuis plusieurs années. D'un côté, les partisans de cette forme d'écriture qui doit permettre de remettre sur un pied d'égalité les hommes et les femmes sur le plan grammatical. De l'autre, celles et ceux qui pointent du doigt la complexité de celle-ci. Roselyne Bachelot se situe dans la deuxième catégorie. La ministre de la Culture a été interrogée à ce sujet lors du Grand Jury RTL-Le Figaro, LCI. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle n'est absolument pas fan de l'écriture inclusive. « Je ne suis pas une militante de l'écriture inclusive », avoue-t-elle d'entrée.

Le point du soir

Tous les soirs à partir de 18h

Recevez l’information analysée et décryptée par la rédaction du Point.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Sourire aux lèvres, elle prend comme témoin Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation, présent masqué dans le « public » clairsemé sur le plateau et qui valide sa prise de position. « On a déjà des publics scolaires qui ont des difficultés avec l'orthographe, la lecture et l'écriture », argumente-t-elle, jugeant ce mécanisme « d'une complexité incroyable ». « L'écriture inclusive est une démarche élitiste. Ce que je veux, c'est un apprentissage de la lecture et de l'écriture démocratique. Je ne suis pas pour », ajoute-t-elle concernant l'écriture inclusive. Juste avant, la ministre de la Culture s'était également dite « assez heureuse » que le roman d'Agatha Christie Dix Petits Nègres ait été rebaptisé.

Une polémique concernant une circulaire

Il s'agit d'une prise de position forte d'un membre du gouvernement à ce sujet. Dans une circulaire du 21 novembre 2017, Édouard Philippe, alors Premier ministre, avait ainsi à l'époque « invité » ses ministres, « en particulier pour les textes destinés à être publiés au Journal officiel de la République française, à ne pas faire usage de l'écriture dite inclusive ». Des recours avaient été déposés devant le Conseil d'État pour faire annuler cette circulaire. Mais l'administration les avait rejetés, arguant du fait que cette circulaire s'était « bornée à donner instruction aux administrations de respecter, dans la rédaction des actes administratifs, les règles grammaticales et syntaxiques en vigueur » et qu'elle ne pouvait pas « être regardée comme ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à l'égalité entre les femmes et les hommes ».

À ne pas manquer

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation

Commentaires (46)

  • Diegodelavega

    Dojom 12/9/2020 à 17 : 13
    Parfaitement d’accord avec vous, ce mauvais français est insupportable et vient des mêmes qui soutiennent les islamistes, les gauchistes et indigénistes. Voir les propos des maires écologistes de Lyon et Grenoble notamment qui utilisent ce sabbir pour les textes administratifs.

  • dojom

    Il faut absolument interdire ce sabir dans les documents officiels, c'est comme la burka dans le lieux publics !

  • opj52

    60% des élèves entrant en 6eme savent à peine lire et écrire. Imaginez l’application de l’écriture inclusive on va créer des Generations d’ignares