Après 25 jours, Zefzafi et Ahamjik suspendent leur grève de la faim

Nasser Zefzafi et Nabil Ahamjik observaient une grève de la faim à la prison locale de Fès.

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Le leader du Hirak Nasser Zefzafi, condamné à 20 ans de réclusion. Crédit: Yassine Toumi / TelQuel

Les leaders du Hirak rifain Nasser Zefzafi et Nabil Ahamjik, condamnés à 20 ans de prison en 2018, ont suspendu la grève de la faim qu’ils observaient depuis 25 jours à la prison Ras-El-Ma de Fès.

État de santé préoccupant

Le père de Nasser, Ahmed Zefzafi, a annoncé dans la nuit de lundi à mardi 8 septembre, lors d’un live sur Facebook, que “l’administration pénitentiaire (avait) accédé à leurs revendications”. Zefzafi et Ahamjik exigeaient, entre autres, le regroupement de tous les détenus du Hirak dans un même établissement pénitentiaire, l’amélioration des repas et l’allongement des visites familiales et des appels téléphoniques.

“L’état de santé de Nasser s’est tellement détérioré qu’il a dû être évacué d’urgence, dimanche, au CHU de Fès”

Ahmed Zefzafi, père de Nasser

L’état de santé de Nasser s’est tellement détérioré qu’il a dû être évacué d’urgence, dimanche, au CHU de Fès où il a été reçu par trois médecins”, selon Ahmed Zefzafi, qui ajoute que son fils et Ahamjik ont respectivement perdu 16 et 15 kilos. “Nasser est encore alité et incapable de se tenir debout”, précise-t-il encore.

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Selon des sources concordantes, les détenus du Hirak rifain à Guercif, Mohamed Haki, Zakaria Adahchour, Ouassim Boustati et Samir Ighid ont également suspendu la grève de la faim qu’ils avaient entamée il y a une quinzaine de jours.

Médiation

Selon les informations de TelQuel Arabi, la commission régionale du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) de Fès et l’Observatoire marocain des prisons ont mené chacun une séance de médiation entre les détenus et la Direction générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR), les 2 et 4 septembre derniers.

Les sources de TelQuel Arabi ont également assuré que “toutes les revendications ont été approuvées, à l’exception du regroupement des détenus à la prison de Selouane (à Nador, ndlr) et les visites de personnes n’ayant pas de parenté directe”.