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Menaces de viol et de mort : la jeune Mila encore harcelée pendant ses vacances
Harcelée en janvier dernier, la jeune Mila a de nouveau été agressée lors de ses vacances à Malte le 15 août.

Menaces de viol et de mort : la jeune Mila encore harcelée pendant ses vacances

Affaire Mila

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L'adolescente, déscolarisée en janvier après avoir subi une vague de cyber-harcèlement pour avoir insulté la religion musulmane, a de nouveau été prise à partie le 15 août dernier. Reconnue lors d'un séjour linguistique à Malte, Mila a été menacée de mort et de viol "au nom d'Allah". L'agresseur a été condamné à 1 an de prison avec sursis.

Le chemin de croix se poursuit pour Mila. Au début de l'année, l'adolescente de 17 ans s'était retrouvée au centre d'une polémique nationale : après avoir déclaré sur le réseau social Instagram que l'islam était une "religion de merde", elle avait subi une violente vague de harcèlement numérique : insultes homophobes, menaces de mort, appels au lynchage.

En juin, trois adolescents impliqués ont été mis en examen pour harcèlement. Sa sécurité ne pouvant être assurée, la lycéenne avait été déscolarisée de son établissement. L'Education nationale ayant été incapable de lui trouver rapidement un lieu de substitution, Mila est désormais "obligée de suivre ses études dans un internat sécurisé", indique Le Canard enchaîné qui paraît ce mercredi 9 septembre. De plus, la jeune femme peut désormais être importunée à tout moment.

L'agresseur condamné à un an de prison avec sursis

En effet, le journal satirique révèle que Mila a été "reconnue dans un restaurant de son hôtel" par un jeune homme le 15 août, alors qu'elle participait à un séjour linguistique à Malte. L'intéressé lui a demandé si elle était bien Mila, et après confirmation, l'a violemment injuriée : le Canard enchaîné évoque des menaces "de mort et de viol", telles que : "On va te violer dans une cave", "Je vais violer ta mère", des insultes proférées "au nom d'Allah", a précisé Mila. "Que je ne te revoie pas, sinon je vais t'étrangler", a conclu l'individu vindicatif, après avoir menacé la lycéenne de diffuser sur les réseaux sociaux le lieu où elle passait ses vacances. Le responsable du séjour linguistique a aussitôt averti la police et l'agresseur, qui réside en France, a été arrêté le lendemain dans sa chambre. Il a reconnu les faits et été condamné à un an de prison avec sursis.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne