Plus de la moitié des céréaliers français dans le rouge en 2020 Contenu réservé aux abonnés
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Les céréaliers sont au dernier barreau de l'échelle des revenus agricoles. Une récolte catastrophique et des aides en forte baisse expliquent la situation de cette catégorie d'agriculteurs considérés comme les privilégiés du secteur.
L'image de l'aristocrate de la terre, du riche céréalier propriétaire de centaines d'hectares, a la vie dure. Et pourtant les chiffres sont là, qui la brisent tout net. « Depuis huit ans, les trésoreries sont très tendues. Aujourd'hui nous sommes en dessous de la ligne de flottaison », déplore Eric Thirouin, président de l'Association générale des producteurs de blé (AGPB).
De fait, en 2020, 55 % des producteurs de céréales auront un résultat courant avant impôts négatif. « Nous avons fait une des pires récoltes en trente ans avec un recul de 25 % des volumes par rapport à l'an passé », déplore Philippe Heusèle, secrétaire général de l'AGPB. Aux pluies en excès de l'hiver, se sont ajoutés la sécheresse du printemps et, « troisième plaie de l'année », l'abondance des ravageurs pour réduire les surfaces et peser sur les rendements. Des aléas qui vont se traduire par une perte de 1.000 euros par exploitation et la rétrogradation de la France du 3e au 6e rang mondial à l'exportation dans le monde. La rançon pour la balance commerciale céréalière sera de 2,5 milliards d'euros…
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