Splendeurs de Mallarmé

Portrait de Stephane Mallarme par Nadar ©Getty - Bettman
Portrait de Stephane Mallarme par Nadar ©Getty - Bettman
Portrait de Stephane Mallarme par Nadar ©Getty - Bettman
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Il y avait le Mallarmé d’Albert Thibaudet, celui de Sartre. Il y avait le Mallarmé de Rancière, celui de Milner. Il y avait le Mallarmé de Mitsou Ronat, et de bien d’autres encore : il y aura dorénavant le Mallarmé de Quentin Meillassoux.

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y avait le Mallarmé d’Albert Thibaudet, celui de Sartre. Il y avait le Mallarmé de Rancière, celui de Milner. Il y avait le Mallarmé de Mitsou Ronat, et de bien d’autres encore : il y aura dorénavant le Mallarmé de Quentin Meillassoux.

Vous me direz pourquoi un nouveau livre sur Mallarmé aujourd’hui ? Et en quoi Mallarmé – ce mendieur d’Azur , cet aventurier de l’Absolu, ce chantre de la révolution du langage poétique – peut-il nous intéresser ?

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Mallarmé nous intéresse au titre de la place qu’occupe la fiction dans nos vies. Un jour qu’un enquêteur demandait à Mallarmé pour un journal ce qu’il pensait de l’explosion à la Chambre des Députés, le poète de la rue de Rome à Paris répondit : « Je ne sais pas d’autre bombe, qu’un livre ». La réponse est un peu courte au regard mais elle l’est moins si on la rapporte à l’acte d’écrire qui ne saurait se satisfaire d’une simple représentation de ce qui est arrivé ou pourrait arriver. La fiction n’est pas la narration. Et le poème non plus. La poésie pour Mallarmé était une tâche spirituelle. Elle est une fiction subversive, elle est un drame capable de susciter le Hasard, en tout cas de le produire, sans que le poète de son vivant, l’ait forcément voulu ou prévu.

Quentin Meillassoux est parti à la recherche de cette partition cachée dans « Le Coup de Dés » de Mallarmé…

Il a mené l’enquête à la manière d’Edgar Poe…

Son livre est éblouissant.

Il nous dévoile la nécessité stricte du Hasard… et l’absolu contingence de la fiction.

Nous l’avons invité pour qu’il nous fasse part de sa découverte

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