L’incendie de Beyrouth a détruit un entrepôt où la Croix-Rouge stockait de l’aide alimentaire

Un gigantesque incendie s’est déclaré sur le port de Beyrouth, jeudi, dans un entrepôt qui stockait des milliers de colis alimentaires. Il est désormais maîtrisé.

Des flammes et de la fumée montent des entrepôts en feu du port de Beyrouth, au Liban, le jeudi 10 septembre 2020.

Des flammes et de la fumée montent des entrepôts en feu du port de Beyrouth, au Liban, le jeudi 10 septembre 2020. HUSSEIN MALLA/AP/SIPA / HUSSEIN MALLA/AP/SIPA

Cette aide humanitaire était cruciale. L’incendie, maîtrisé depuis ce vendredi 11 septembre, s’était déclaré jeudi dans le port de Beyrouth. Il a endommagé un entrepôt où la Croix-Rouge stockait de l’aide humanitaire. Ce dernier stockait notamment des milliers de colis alimentaires comme des pâtes, du sucre, du thé, des lentilles et des pois chiches, et un demi-million de litres d’huile selon un communiqué de la Croix-Rouge.

L’organisation internationale craint désormais une perturbation de ses opérations humanitaires qu’elle opère depuis l’explosion, mortelle et dévastatrice, du 4 août dernier.

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« L’entrepôt en feu, c’est là où la Croix-Rouge entrepose des milliers de colis alimentaires et un demi-million de litres d’huile [...] Notre opération humanitaire risque d’être sérieusement perturbée », a indiqué sur Twitter le directeur régional du Comité international de la Croix-Rouge pour le Proche et Moyen-Orient, Fabrizio Carboni.

En conséquence, « l’explosion et l’incendie auront indéniablement un impact sur l’aide humanitaire du CICR, que ce soit au Liban ou en Syrie » voisine, a averti la Croix-Rouge.

Des « réparations » étaient menées sur le site avec une scie électrique, et des « étincelles » ont entraîné le feu, selon des « informations préliminaires » du gouvernement.

« L’incendie (de jeudi) ne peut en aucun cas être justifié », a estimé vendredi sur Twitter le Premier ministre libanais désigné Moustapha Adib, qui planche sur la formation d’un nouveau gouvernement, le précédent ayant démissionné dans la foulée de l’explosion. Il a appelé à « faire rendre des comptes » aux responsables, « une condition essentielle pour empêcher que de tels évènements douloureux ne se reproduisent ».

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La société civile à l’œuvre

Depuis le 4 août, ce sont surtout la société civile, les ONG et des volontaires qui sont venus à la rescousse des populations sinistrées. Les autorités ont été décriées pour leur faible mobilisation face à ce drame.

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Antoine Assaad, habitant du quartier de Mar Mikhaël jouxtant le port et dévasté par l’explosion, n’en revient pas du manque de mesures de sécurité. Il rapporte les scènes de chaos autour de lui la veille.

« Ce qui s’est passé [jeudi] est une répétition du 4 août », regrette ce quinquagénaire. « Les gens ont vécu la terreur [jeudi], ils se bousculaient en fuyant », ajoute-t-il.

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