― Ruth Swan / Shutterstock.com

Les guêpes et frelons font actuellement l’objet de nombreuses plaintes sur les réseaux sociaux. Depuis plusieurs semaines, ces derniers sont effectivement très nombreux en France à s’inviter dans les jardins, les cafés et les espaces publics en ville. Pour cause, les spécialistes estiment qu’ils sont cinq fois plus nombreux cette année. Il faudra s’habituer à leur présence, car ils seront présents pendant encore un bon bout de temps.

Le climat à l’origine de la prolifération de ces insectes

De nombreuses sociétés spécialisées dans la destruction de nids de guêpes et de frelons ont récemment notifié une importante prolifération de ces insectes dans plusieurs régions de l’Hexagone. Selon les premières théories, l’hiver très doux ainsi que le confinement pourraient être à l’origine de ce phénomène. Cependant, Quentin Rome, entomologiste au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, indique que ce n’est pas le cas.

Ce dernier explique que les gens ont passé plus de temps dans les espaces verts pendant le confinement. Par conséquent, les nids ont été détectés plus vite que d’habitude. Quant au climat, il explique que les insectes peuvent tout de même s’adapter à des températures très basses. En revanche, cette année, on a eu droit à une température plutôt stable, ce qui est favorable à la prolifération et à la résistance des guêpes et frelons.

L’entomologiste estime donc que les guêpes pourraient être présentes jusqu’en octobre et les frelons jusqu’en décembre cette année. Mais ce n’est pas tout, il pense également que le réchauffement climatique ne risque pas d’arranger les choses. Ainsi, il faut s’attendre à des densités de population plus importantes de guêpes et de frelons au cours des années à venir.

Des insectes essentiels à la biodiversité

« Comme les abeilles, les guêpes et les frelons européens ont un rôle écologique majeur et il faudrait les protéger. Ils participent à la pollinisation des plantes et, en tant que prédateurs, ils permettent de contrôler les populations d’insectes dans l’environnement, notamment des mouches et des moustiques », a expliqué Eric Darrouzet, spécialiste à l’institut de recherche sur la biologie de l’insecte à l’université de Tours.

Malgré tout, la prolifération des insectes pourrait très vite devenir problématique. La présence massive des frelons asiatiques, dont les abeilles sont les proies, inquiète particulièrement les apiculteurs. Trois à quatre spécimens sont notamment susceptibles de détruire une ruche de 30 000 abeilles en l’espace de quelques jours. En outre, le manque de pluie a entraîné une baisse de la production de fruits et de nectars. Par conséquent, les insectes vont directement chercher leur alimentation dans nos nourritures.

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