États-Unis : des ONG dénoncent des ablations d’utérus abusives dans un camp de détention

États-Unis : des ONG dénoncent des ablations d’utérus abusives dans un camp de détention

Image :

© David McNew/Getty Images/AFP

photo de profil

Par Astrid Van Laer

Publié le

"C'était comme s'ils faisaient des expériences sur nos corps", a expliqué une migrante victime de ces hystérectomies abusives.

Des ONG ont porté plainte auprès du gouvernement américain et dénoncé lundi un nombre important d’hystérectomies pratiquées sur des migrantes placées dans un centre de détention en Géorgie, aux États-Unis.

À voir aussi sur Konbini

C’est une infirmière de l’établissement qui a informé les ONG quant à ces pratiques qui se dérouleraient dans le Centre privé de détention de Géorgie, où certaines femmes sont détenues pour le compte de la US Immigration and Customs Enforcement (ICE), une agence de police douanière et de contrôle des frontières du département de la Sécurité intérieure des États-Unis.

“Quand j’ai rencontré toutes ces femmes qui ont subi cette intervention chirurgicale, je me suis dit que ça ressemblait à un camp de concentration expérimental. C’était comme s’ils faisaient des expériences sur nos corps”, a dit une détenue interviewée par Project South, une des ONG à l’origine de la plainte.

Un médecin en particulier “pratiquait des hystérectomies sur à peu près tout le monde”

La lanceuse d’alerte a raconté que plusieurs femmes lui avaient dit qu’elles ne comprenaient pas pourquoi on leur avait fait subir une hystérectomie. “Plusieurs détenues m’ont dit être allées voir le médecin et avoir fait l’objet d’hystérectomies sans en avoir été informées” au préalable, a-t-elle raconté.

Selon la même source, un médecin en particulier “pratiquait des hystérectomies sur à peu près tout le monde”.

Les ONG Project South, Georgia Detention Watch, Georgia Latino Alliance for Human Rights et South Georgia Immigrant Support Network sont à l’origine de cette plainte, déposée au nom des immigrantes détenues et de l’infirmière lanceuse d’alerte.

Konbini news avec AFP