Aux Pays-Bas, le « cercueil vivant » arrive au cimetière

La start-up Loop a conçu un cercueil en mycélium, des filaments produits par les champignons, qui accélère le compostage des corps, relate « The Guardian ».

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« Ce cercueil signifie que nous nourrissons réellement la terre avec nos corps. Nous sommes des nutriments, pas des déchets », se réjouit le fondateur de Loop.
« Ce cercueil signifie que nous nourrissons réellement la terre avec nos corps. Nous sommes des nutriments, pas des déchets », se réjouit le fondateur de Loop. © GERARD JULIEN / AFP

Temps de lecture : 1 min

Les Pays-Bas ont été le théâtre d'un enterrement peu commun. Pour la première fois dans le pays, un « cercueil vivant » à compostage rapide a été utilisé lors des funérailles d'une Néerlandaise. Exit le bois et le métal qui composent les bières depuis des millénaires, place au mycélium, un tapis de fibres élaboré par des champignons.

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Bob Hendrikx, fondateur de la start-up Loop qui a mis au point cet étrange cercueil, qualifie ces filaments de « recycleurs de la nature », comme l'expliquent nos confrères du Guardian, mardi 15 septembre 2020. En plus de neutraliser les toxines, le mycélium fournit en effet de la nourriture fraîche à tout ce qui pousse dans le sol. Alors qu'un cercueil classique peut mettre jusqu'à dix ans, voire plus, pour se transformer en compost, celui conçu par Bob Hendrikx sera réabsorbé dans le sol dans un mois ou six semaines, avant de se désintégrer totalement au bout de deux à trois ans, contribuant ainsi à la décomposition complète du corps qu'il contient et enrichissant la qualité du sol environnant.

« Nous sommes des nutriments, pas des déchets »

« Ce cercueil signifie que nous nourrissons réellement la terre avec nos corps. Nous sommes des nutriments, pas des déchets », se réjouit le biodesigneur de 26 ans. Sa start-up travaille de concert avec des scientifiques afin de mesurer l'impact des corps humains sur la qualité du sol. Le but ? « Convaincre les décideurs politiques de convertir les zones polluées en forêts saines avec nos corps comme nutriments. »

Loop a déjà fabriqué 10 cercueils pour un coût d'environ 1 250 euros pièce. Et son fondateur s'attend à ce que les prix baissent de manière significative et que le « cercueil vivant » devienne la « nouvelle norme ».

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Commentaires (19)

  • Toupic

    Il en faudra des milliers de tonnes pour permettre aux PFG de tous les pays de pouvoir « farcir aux petits oignons «  la dépouille de Belle maman dont le corps sera destiné à servir de compost sous 3 mois (os compris... ) pour les jardins publics de nos villes et villages ou les plates bandes de Tante Suzanne ! Bref le Regretté Georges Brassens doit se retourner dans sa sépulture près de la Plage de Sète lui qui nous avait régalé avec ses fameuses funérailles d’antan ! Nos héritiers marrons n’auront même plus le privilège de marcher dans le crottin ! Tout f... Le camps ma brave dame !

  • AllonsBon

    Tandis qu on nous explique qu il serait préférable qu on se fasse oublier rapidement, on nous demande quel personnage devrait entrer au Panthéon. N y a t il pas comme une contradiction dans la démarche ?

  • Alain (Paris)

    "nous allons partir sans laisser de traces"

    (votre commentaire de 18h39)