PSG-OM : Neymar a-t-il proféré des insultes homophobes ?

Après s’être dit victime d’insultes racistes de la part d’Alvaro Gonzalez, la star brésilienne est désormais montrée du doigt car soupçonnée d’avoir tenu des propos homophobes.

 La chaîne de télévision espagnole « Gol » s’est amusée à décrypter la prise de bec entre le joueur du PSG et celui de l’OM.
La chaîne de télévision espagnole « Gol » s’est amusée à décrypter la prise de bec entre le joueur du PSG et celui de l’OM. AFP/Franck Fife

    Un nouveau rebondissement dans le feuilleton de la semaine. Trois jours après le sulfureux PSG-OM, au cours duquel Neymar s'est dit victime d'insultes racistes de la part du défenseur de l'OM Alvaro Gonzalez, c'est au tour de la star brésilienne d'être pointée du doigt pour des propos jugés infamants.

    Un tweet, diffusé notamment par un supporter de l'OM, reprend les images de la chaîne de télévision espagnole « Gol » qui s'est amusée à décrypter la prise de bec entre le joueur du PSG et celui de l'OM. Si les images diffusées ne permettent pas de confirmer les accusations du Brésilien quant aux propos tenus par Alvaro, celles-ci pourraient en revanche être un peu plus accablantes pour Neymar.

    Selon les journalistes espagnols, on entendrait Neymar prononcer une insulte à caractère homophobe à l'endroit du Marseillais.

    « Puto maricon » (NDLR : put… de péd…), tels sont ainsi les mots que le Brésilien aurait rétorqués à Gonzalez en réponse à ses premières insultes.

    Est-ce l'histoire de l'arroseur arrosé ? Neymar s'était déjà laissé aller à ce type de dérapage avant l'été en traitant le compagnon de sa mère de « petit pédé ». À l'époque, un militant LGBT avait porté plainte contre la star brésilienne pour homophobie.

    Neymar soutenu par le gouvernement brésilien

    Seule certitude, c'est désormais un véritable combat qui oppose les clans Neymar et Gonzalez. Alors que le PSG et l'OM ont chacun officiellement pris la défense de leur joueur, leurs nations s'y sont mises aussi. Le gouvernement brésilien de Jair Bolsonaro s'est ainsi dit solidaire ce mercredi et a dénoncé le racisme dont a été victime le Parisien, un des soutiens du chef d'État controversé. « Face à un énième cas de racisme dans le sport, le ministère de la Femme, de la Famille et des Droits de l'homme (MMFDH) est solidaire avec le joueur Neymar Jr, a dévoilé un communiqué. Le racisme est un crime. »

    En Espagne, aucune voix officielle ne s'est élevée. En revanche, l'oncle d'Alvaro Gonzalez, Manuel Soberon, a été interrogé par la chaîne espagnole Cuatro. Il assure qu'aucun propos raciste n'a été tenu par son neveu. « Il l'a insulté de bobo (imbécile) et non de mono (singe) […], assure l'oncle parce que Neymar l'a constamment insulté durant le match. Il lui a dit qu'il gagnait 4 euros alors que lui gagnait 10 millions par an. Si tu regardes de ce point de vue là, ce sont eux les racistes. »

    Une action en justice envisagée contre la star brésilienne ?

    José Rodri, l'agent de Gonzalez, est lui aussi sorti du bois dans la nuit de mardi à mercredi. Sur les antennes de la radio espagnole Onda Cero, l'agent a réfuté l'idée que le Marseillais ait pu tenir des propos racistes : « Alvaro a une conduite irréprochable durant toutes ses années en tant que professionnel, a-t-il expliqué durant l'émission El transistor. Il n'a jamais été impliqué dans de tels faits avant. En aucun cas il n'a prononcé des expressions racistes contre Neymar ».

    Selon lui, non content « de nier catégoriquement tout type d'insulte raciste dirigée à un partenaire de profession », Neymar « a même eu des expressions homophobes et péjoratives à son encontre. » « Il est triste, assure l'agent. Il n'a jamais eu de problèmes avec qui que ce soit. Ce n'est pas agréable qu'on t'envoie un million de tweets avec des accusations et des menaces de mort, des photos de lui ont été prises, de sa voiture, etc. C'est dépasser les bornes et il faut arrêter ça. Pour moi, c'est sanctionnable. »

    À tel point que Rodri a même sous-entendu que l'affaire pourrait se poursuivre en justice. « On se réserve le droit d'enclencher les mécanismes opportuns pour préserver l'honneur d'Alvaro », a-t-il expliqué en rajoutant qu'il espérait voir le Parisien sanctionné par les institutions du football français.

    Le conflit, qui a été mis en instruction, sera prochainement réglé par la commission de discipline de la Ligue. Ce mercredi soir, elle ne se prononcera que sur les sanctions infligées aux cinq expulsés du volcanique final du clasico au Parc des Princes.