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Le point sur l’épidémie de Covid-19 en France : près de 10 000 nouveaux cas mercredi, le taux de positivité reste stable

Soixante-dix-sept nouveaux foyers de contamination ont été détectés. Au total, 862 foyers « sont en cours d’investigation » dans le pays, dont 127 dans des Ehpad.

Le Monde avec AFP

Publié le 16 septembre 2020 à 12h47, modifié le 17 septembre 2020 à 07h20

Temps de Lecture 7 min.

L’agence Santé publique France a fait état, mercredi 16 septembre au soir, de presque 10 000 nouveaux cas de Covid-19, tout près du plus haut niveau de l’épidémie depuis le lancement des tests à grande échelle dans le pays, et 1 932 de plus que la veille. Au cours des sept derniers jours, 976 malades du Covid ont été hospitalisés, soit 250 de plus par rapport aux chiffres annoncés la veille. Quelque 508 malades se trouvaient mercredi soir en réanimation (contre 479 la veille), dont 100 ont été admis lors de ces dernières vingt-quatre heures.

En revanche, le taux de positivité (proportion du nombre de personnes positives par rapport au nombre total de personnes testées) reste stable (5,4 %).

Enfin, 77 nouveaux foyers de contamination ont été détectés, contre 68 mardi soir et 39 lundi soir. Au total, 862 foyers « sont en cours d’investigation », dont 127 dans des Ehpad.

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  • Le gouvernement veut faire « toute la transparence (…) sur les chiffres »

Jeudi, le ministre de la santé, Olivier Véran, va de nouveau défendre et détailler la politique du gouvernement contre le Covid, lors d’un point de presse qui redeviendra hebdomadaire.

Il fera « une présentation claire, pédagogique de la stratégie » du gouvernement « pour vivre avec le virus », a expliqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à l’issue d’un conseil des ministres de nouveau dominé par la gestion de la pandémie.

« Toute la transparence » sera donnée « sur les chiffres » des contaminations, « département par département », a assuré Emmanuel Macron, qui a de nouveau prévenu que le nouveau coronavirus allait continuer de sévir « pendant des mois » en France. « Il tourne de plus en plus vite dans certains départements, ce qui conduit le gouvernement à durcir un peu les règles », a-t-il ajouté, encourageant les Français à « s’accrocher » avant « des jours meilleurs », après avoir assisté, masqué, à la 17étape du Tour de France, à Méribel, en Savoie.

Parmi les métropoles où des contraintes pourraient être annoncées figure Lyon, le département du Rhône présentant un taux d’incidence de 168 cas pour 100 000, le deuxième plus important de la métropole après les Bouches-du-Rhône. Tandis qu’à Toulouse, première ville à avoir imposé le port du masque, le maire LR, Jean-Luc Moudenc, juge inéluctable un renforcement des mesures sanitaires.

En application de la nouvelle stratégie « territorialisée », toute nouvelle mesure anti-Covid sera annoncée sur place par le préfet, après concertation avec les élus locaux, afin d’éviter les accusations de décisions verticales prises depuis Paris. L’Etat gardera ses pouvoirs exceptionnels de restriction des rassemblements et des déplacements, le conseil des ministres ayant adopté mercredi un projet de loi qui prolonge ces autorisations de six mois, jusqu’en avril 2021.

  • L’Allemagne classe les Hauts-de-France en zone à risque

L’Allemagne a placé mercredi les Hauts-de-France en zone à risque aux côtés de Vienne (Autriche) et Budapest (Hongrie) en raison d’une recrudescence des cas de Covid-19. La région Hauts-de-France rejoint ainsi l’Ile-de-France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine, l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Corse dans la « liste rouge » de l’Allemagne.

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Concrètement, cela signifie que les touristes revenant de ces territoires seront dans l’obligation de se soumettre à un test de dépistage et de rester en quarantaine dans l’attente du résultat. Sur son site, le ministère des affaires étrangères allemand déconseille « les voyages touristiques, non indispensables » à destination de ces régions. Pour faire partie de cette liste, il faut que le nombre de nouvelles infections au Covid-19 y dépasse le plafond de 50 cas pour 100 000 habitants sur sept jours.

  • Moins de 100 établissements scolaires fermés

Quatre-vingt-un établissements scolaires et un peu plus de 2 100 classes sont fermés en France en raison de cas de Covid-19, a annoncé mercredi le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Ces fermetures concernent « autour de 0,13 % » des quelque 60 000 établissements scolaires du pays, a précisé le ministre sur LCI.

Le 7 septembre, le ministère dénombrait 28 établissements et 262 classes fermés à cause de l’épidémie. « On a à peu près 1 200 nouveaux cas de Covid d’élèves par rapport à la semaine précédente », a précisé M. Blanquer, en rappelant qu’en règle générale, « on ferme une classe à partir de trois cas » de contamination.

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  • Levée de l’état d’urgence sanitaire à Mayotte et en Guyane

L’état d’urgence sanitaire va être levé à Mayotte et en Guyane. « L’évolution sanitaire dans ces territoires permet de mettre fin dès aujourd’hui à l’état d’urgence, et à Mayotte et la Guyane de rentrer dans le régime transitoire, c’est-à-dire le même régime que le reste du pays », a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à l’issue du conseil des ministres.

La loi organisant la sortie de l’état d’urgence sanitaire de la France est en vigueur pour la période du 11 juillet au 30 octobre mais elle excluait jusque-là les départements de la Guyane et Mayotte, qui avaient été particulièrement touchés en mai et juin par le Covid-19. L’état d’urgence sanitaire avait été prolongé jusqu’au 31 octobre dans ces deux territoires.

  • Bouches-du-Rhône : le masque obligatoire dans moins de communes que prévu

La préfecture des Bouches-du-Rhône a revu à la baisse mercredi le nombre de communes où le port du masque est obligatoire, considérant que « le nombre de cas positifs au Covid-19 n’est pas significatif » dans certaines villes, qui recensent moins de 10 personnes infectées.

Le préfet avait imposé lundi le port du masque dans 27 communes où le taux d’incidence de la maladie dépasse le seuil d’alerte de 100 pour 100 000 habitants les sept derniers jours. Deux jours plus tard, seules 17 communes sont concernées, selon l’arrêté publié mercredi. « Si certaines communes connaissent, en effet, un taux de plus de 100 pour 100 000 habitants, le nombre de cas positifs n’est pas significatif avec parfois moins de 10 personnes », a expliqué la préfecture à l’AFP.

Parmi les dix communes exclues de la liste figure Mimet, petite ville dont le maire avait fait part mardi de son incompréhension en découvrant que sa commune comptait parmi les 27 concernées par le masque obligatoire, bien que « les autorités de santé ne l’aient informé d’aucun cas de Covid-19 ». La liste « sera mise à jour chaque semaine sur le site Internet de la préfecture et de l’agence régionale de santé », a ajouté la préfecture.

Dans les Alpes-Maritimes, c’est à la suite d’un recours devant la justice que la commune de Villeneuve-Loubet a obtenu le retrait de l’obligation préfectorale du port du masque sans distinction sur toute la commune. « On a conscience qu’il y a un rebond épidémique mais la préfecture a pris un arrêté superfétatoire et sans connaissance de la réalité de terrain », a déploré l’adjoint au maire Albert Calamuso, à l’issue de l’audience en référé-liberté, où la commune a obtenu gain de cause.

Dans son ordonnance rendue mercredi soir, le tribunal administratif de Nice enjoint au préfet de « modifier l’arrêté litigieux ou d’édicter un nouvel arrêté afin d’exclure de l’obligation de port du masque des lieux de la ville qui ne sont pas caractérisés par une forte densité de population (…) d’ici samedi midi » sinon l’exécution de l’arrêté sera suspendue.

  • Le décret sur la reconnaissance du Covid-19 comme maladie professionnelle critiqué

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a dénoncé le décret sur la reconnaissance du Covid-19 en maladie professionnelle paru mardi 15 septembre au Journal officiel. « Le décret sorti hier nous met très en colère (…), il ne reconnaît que les impacts sur l’appareil respiratoire et pas les autres conséquences » de la maladie pour les soignants, a critiqué le dirigeant du premier syndicat français à l’antenne de RTL. « Je crois qu’il y a une trahison par rapport à la parole publique, ce qui a été dit par les ministres sur le sujet », a déclaré Laurent Berger.

Dans le cas d’une infection au Covid-19, la reconnaissance sera automatique pour les soignants, hospitaliers et de ville, et pour les intervenants auprès des personnes vulnérables, à domicile ou en Ehpad, mais à une condition : ils devront avoir contracté une forme sévère de la maladie, en d’autres termes avoir eu besoin d’oxygénothérapie. Cette reconnaissance permet une prise en charge à 100 % des frais médicaux mais aussi de recevoir une indemnité en cas d’incapacité temporaire ou permanente. En cas de décès, les ayants droit peuvent également percevoir une rente.

« Et pour les autres travailleurs que les soignants, il faudra qu’ils fassent la démonstration qu’ils ont bien attrapé la maladie sur leur lieu de travail », a souligné M. Berger. « On est loin des paroles extrêmement belles qui ont été dites pendant le confinement pour glorifier ces travailleurs », a-t-il déploré.

Mardi, la fédération FO des personnels de santé avait jugé le décret « outrageant pour tous ceux qui dans les services se sont engagés pleinement auprès des patients, des résidants, des personnes âgées, alors même que les moyens de protection individuelle faisaient défaut, pour ensuite, à leur tour, être contaminés ».

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